lundi 27 février 2017

Boss Hog, The Sore Losers et The Guadalupe Plata (Les Nuits de l'Alligator)

10 février, Stereolux, Nantes. Belle soirée rock and roll !





The Guadalupe Plata , groupe espagnol qui joue une sorte de rockabily,punkabiky en espagnol dans le texte. Musique qui peut être nerveuse et planante,  en tout cas je suis "parti" quelques fois durant le set.  Quand il auront appris à terminer leurs morceaux,  ce sera parfait. C'est vrai que parfois ce fut abrupte et quelque peu maladroit.  A noter,  le bassiste qui ne possède qu'un manche à balais avec une corde reliée à une espèce se seau à  l'envers  Shocked    Original !



The Sore Losers, premier gros morceau de la soirée, les belges arrivent en conquérants, surtout avec ce dernier disque qui est une véritable petite bombe ! D'ailleurs,  seuls les deux derniers titres du set ne sont pas des extraits du très bon Skydogs, introduit, aussi en live, par la bombe à retardement qu'est Blood Moon Shining. C'est dire la confiance du groupe et le bon retour du public envers ce disque. Public qui est mis à contribution sur l'entrainant Dirty Little Pretty Thing ! Ça joue carré plus toute l'attitude Rock qui va avec.  Le guitariste lead est parfait,  sortant du gros son mais montrant aussi une certaine finesse.  Les riffs sont énormes et la rythmique implacable. Le bassiste va carrément nous scotcher au mur après un passage plus atmosphérique ! Bref,  le groupe est rodé est prêt à envahir le monde.




Enfin, Boss Hog ! Pause d'environ 16 années mais toujours la même fraîcheur.  Et ce n'est pas le public à majorité de 30-40 ans,  qui dira le contraire.  Cristina Martinez,  look corbeau avec la veste à plume qui complète le tableau,  est raccord avec la touche de son Jon Spencer de mari. Une batteuse,  un claviériste et un bassiste taciturne complètent le casting. Cristina prend la scène à son compte,  mais plus le concert avance et plus elle devient spectatrice de ce qui devient une évidence : la véritable star c'est Spencer.  Le boss,  possède un charisme,  un magnétisme évident, désarmant. C'est lui qui donne la mesure, qui s'impose ... Avec son jeu de gratte, sans une note de trop et avec un son puissant et "joliment" crade. Quasiment aucun temps morts (marque de fabrique du Jon Spencer Blues Explosion !), un son compact et urbain qui tape. 

Les moments marquants sont :  le duo plein de tension sexuelle où Jon cabotine à mort, l'excellent I Dig You
; un hit joué en rappel (Whiteout !) avec Hollis Queens, la batteuse, qui vocalise ; le final avec ce morceau (17 du futur album !) tour à tour langoureux et bardé de tension, qui s'étire dans le temps. Spencer était en feu ce soir là.

À noter : deuxième fois que je vois le bougre, et monsieur assure lui même la mise place de son matos et le service après vente au stand de merch,  disponible pour un autographe ou une photo avec ses fans. La grande classe!

Bises à vous les rockers ! A bientôt !

Arno

jeudi 2 février 2017

Ty Segall & The Sore Losers




The Sore Losers - Skydogs

Reliquat de l’année passée, cet album est une petite bombe de Rock & Roll. Belgique, terre de Rock qui marque (dEUS, Ghinzu  Venus, Triggerfinger, Girls in Hawaii …) et d’où vient ce groupe Garage Rock.


Du riff en veux-tu en voilà, des gimmicks et solos  qui sautent aux oreilles, des chansons à chanter à tue-tête... Tel est truffé ce disque terrible qu’est Skydogs ! Leur troisième brûlot ! Blood Moon Shining met direct dans le bain avec son riff heavy, reptilien et son final emballé quasi Stoner. Ensuite, ça ne débande pas d’un iota ! Chansons "presque" Pop qui restent en tête (Got it Bad, Can’t you see me Running, Emily, All I Am) Rock & Roll échevelés imparables secs et nerveux (Cherry Cherry, Dirty Little Pretty Thing) et Rock bien badass efficaces (Nightcrawler, Don't Want It Here) qui se suivent, s’enchainent et qui vrillent, jusqu’au joyaux de fin. White Whale clôturant superbement cet album, avec ses faux airs de I Want You (de qui vous savez !) ! C’est frais, c’est très bon et puis … cette pochette ! La grande classe !


Pour info, pour les Nantais, il sont vendredi prochain au festival Les Nuits de L’Alligator en première partie de Boss Hog (un autre groupe de Jon Spencer !) ( http://www.stereolux.org/agenda/les-nuits-de-l-alligator-boss-hog-sore-losers-guadalupe-plata ). Pour les autres : tournées française en ce moment même !




Ty Segall - Ty Segall

Année à peine commencée et Bam, Pan dans ta tronche, nouveau disque de Ty Segall !!!

Et quel putain de disque, non de dieu ! "Baby gonna break a guitar !" qu'il dit d'entrée ! Yeah, grosse envie de la foutre en travers de la gueule de tous ces cons ! Bon, écoutez ce titre et déjà cela vous calmera un peu ! Efficace riff qu’on accueille à oreilles bien ouvertes, Ty a conçu ce disque avec une partie des Muggers, son groupe de scène de l’été dernier et produit par Steve Albini. Autant dire, des pointures  du genre : Cronin, Moothart, Kelly et Ben Boye (piano, Ryley Walker entre autres collaborations) + Albini, producteur, entre autres, de Nirvana pour In Utero ou des Stooges, mais aussi musicien !


Et l’alchimie est parfaite ! Cette dernière se manifeste pleinement sur Warm Hands (Freedom Returned). Titre de plus de dix minutes qui joue les ascenseurs émotionnels, passant du Punk/Stoner le plus dur à la Jam du type Floyd période Barrett, au milieu du morceau ! Superbe tour de force. Les autres titres marquants sont : les très Wilco et magnifiques Talkin’ et Papers, ou le Beatlesien Orange Color Queen , moment de calmes, assez champêtres, au milieu de la furie habituel du génial Segall ! Oui, parce que vous ne serez pas en terre inconue avec des brûlots comme le frontal The Only One ; le bruitiste et jouissif Thank You Mr. K ; ou bien, le faux calme Take Care (To Comb Your Hair) !


C’est superbement bien joué, en groupe, "live in studio", avec une production finalement assez chaude du père Albini (d'habitude plus abrasif). Au final, Ty met la barre très haute avec ce disque, et ceci dès le début 2017 ! Année qui démarre donc sous les meilleurs auspices, du moins au niveau musical !

Tchao bises les rockers ! A bientôt !

Arno