mercredi 20 avril 2022

Grandaddy & the Lost MacHine Orchestra, Stéréolux

 Grandaddy & the Lost MacHine Orchestra, Stéréolux, Nantes

Après avoir vu il y a quelques semaines, une sorte de maître de la Pop Anglaise, voilà que c'est venu d'outre atlantique que l'on retrouve un maître de la Pop Lo-Fi : Grandaddy. Ou plutôt Jason Lytle qui est Grandaddy à lui tout seul ! Ce soir, il va nous jouer sa "masterpiece" The Sophtware Slump, une géniale "symphonie de poche", réorchestrée de façon luxuriante (je vais y revenir !).

Mais d'abord, c'est MALOJIAN qui assure la première partie. Nom de scène d'un irlandais à la voix d'une pureté impressionnante. Seul avec sa gratte (+ un harmonica !), le zigue capte parfaitement son auditoire avec de sublimes mélodies, des accords de guitare efficaces et une reprise de Tell Me Why (de Neil Young) impeccable !

Ensuite, place aux 12 musiciens qui accompagnent Jason Lytle sur une scène décorée de façon champêtre ! Et dès les premières notes de cordes, l'on sent que nous allons assister à quelque chose d'unique et magnifique. C'est toute la luxuriance des mélodies de Grandaddy, à la base faites de bric et de brocs, qui va se manifester ! Un premier titre (que je n'ai pas reconnu  !) pour se mettre en chauffe, et c'est le sublime titre inaugural de l'album, He's Simple, He's Dumb, He's the Pilot, qui démarre avec aussi son faux départ comme sur le disque ! Ouah !! Que d'émotions qui nous submergent ! C'est tout simplement beau ! 

L'album est joué en entier et dans l'ordre, avec des passages musicaux créés pour le projet, étirés et plus développés. Jason nous fait signe de temps en temps que ce n'est pas tout à fait fini, pour attendre avant d'applaudir (ce qui le fera rire, et le public aussi !). Le mélange orchestre classique et band de rock est respecté et tout cela sonne parfaitement, respectant le côté bricolo d'origine mais avec des arrangements luxueux. C'est tout simplement nickel, et le grand artisan du soir semble bluffé par ce qu'il en sort : "Quoi ? C'est moi qui a écrit ça ? Ça sonne, quand même !!".

Jason nous remercie plusieurs fois d'être présent et s'excuse d'éventuels couacs. Mais, cela a beau être la première représentation du projet, de couac il n'y aura pas ce soir. Cela coule de source et la résidence effectuée aux Studios Tostaky du Chabada, à Angers, aura été salutaire. La musique "respire" et d'autres titres du groupe, tirés par exemple de l'excellent Sumday, sont adaptés à cette nouvelle mise en forme. Les The Go in the Go-for-It, Lost On A Merry Way, El Caminos in the West et Saddest Vacant Lot in All the World m'ont mis une énorme claque, ayant usé jusqu'à la corde "ce" Sumday en 2003/2004 (Il faut dire que j'étais sur un nuage, étant tout jeune papa !). Le gars est tellement "couillu" qu'après environ 1h45 de concert, tous repartent après l’interprétation d'une nouvelle chanson, (qui passe crème), certainement avec le sentiment du devoir accompli. Merci MONSIEUR Lytle (et votre Orchestre) ! Vous nous avez donné un moment rare et précieux !

A très bientôt les Popeuses et les Popeurs Lo-Fi  ^^

Arno

THE LIMIÑANAS, Stéréolux

 

THE LIMIÑANAS, HOWLIN' JAWS, le 25 mars, Stereolux
 


Allez ! De retour à Nantes, au Stereolux, à peine 24 heures après cet excellent concert de The Divine Comedy.

Howlin' Jaws ouvre le bal ! Premier titre et l'on croit voir un mix des Stray Cats avec Jon Spencer Blues Explosion ! Hum, ça titille mon esprit Rock and Roll ct'affaire ! Et les mecs, en plus d'être bien lookés, ont du goût : reprises d'un vieux Status Quo, harmonies vocales à la Beatles, riffs boogies à la AC/DC... plus le set avance plus le public rugit de bonheur. Excellent !
 
Howlin' Jaws

" Nous sommes The Limiñanas de Cabestany " et c'est parti avec Saul, titre inaugural de leur dernier méfait avec Laurent Garnier, De Pellicula. Un disque qui est très cinématographique, basé sur des boucles et des répétitions de riffs et mélodies ! Ce soir les perpignanais vont nous emmener à la transe (Ou pas ! Cela n'a pas trop fonctionné avec ma moitié !). Et c'est vrai que ce sera moins Rock and Roll et Garage que d'habitude, mais très trippant ! Est-ce l'influence de Garnier et sa musique électronique ? En tous cas, la formule fonctionne et les titres remaniés aussi (Dimanche,  Shadow People). 
 

Nous avons aussi le droit à un titre de CAN (Mother Sky) et un autre des Undertones (Teenage Kicks)
Je trouvais que le chant féminin manquait mais Marie s'y est collé au rappel pour deux titres. Parfait ! Encore dommage que Lionel ne tente pas sont chanté/parlé qui fonctionne si bien sur disque ! Le groupe est un réel phénomène et les gens se ruent pour les voir sur scène ! Bravo à eux, qui à la base n'avaient d'autres ambitions que de sortir de temps en temps de leur garage pour donner des concerts dans de petites salles environnantes. Désormais ils sont sept sur scène et sont demandés dans le monde entier ! Une machine de guerre !
 
 
Cela ne restera pas mon meilleur concert du groupe mais c'est toujours un plaisir que de se laisser emporter par cette musique planante, répétitive, "filmique" mais aussi toujours avec la petite pointe de Rock & Roll qui va bien. 

A très bientôt les Rockeuses et les Rockers Garagistes !

Arno

The Divine Comedy, Stereolux

 The Divine Comedy, BLUMI, jeudi 24 mars, Stereolux


J'arrive alors que BLUMI a entamé son set. Cette franco-anglaise paraît toute petite avec sa guitare et ses claviers machines. Elle possède un joli brin de voix légèrement voilé qui ressemble par moment à Beth Gibbons ! Y a plus dégueux comme référence ! Ce soir je suis complètement ouvert à sa musique minimaliste mais très efficace ! Accords aigrelets de guitare, quelques notes de claviers et un beat donné avec sa boîte à loop, des mélodies entêtantes... C'est plutôt simple mais sa tape dans le mille. Une artiste à suivre ! ( https://blumi.bandcamp.com/music )

BLUMI

Je cherche les amis pendant la pause mais ce derniers ne se mélangent plus avec les gueux dans la fosse ! Les instruments sur scène me disent que nous allons avoir droit à du vintage classieux. Les ziquos arrivent enfin sur scène, respectivement derrière leurs instruments : un accordéoniste joueur de Hammond, un claviériste, un bassiste/contre-bassiste, un batteur et un guitariste. Et Neil Hannon qui déboule avec ses lunettes de soleil façon rock star. Le concert débute par Absent Friend, quoi de plus logique, la scène ayant longuement manquée aux artistes et au public. Un titre qui met les choses au clair dès le départ : du hit, du classique pendant tout le set. D'ailleurs juste après la fin d'Absent Friend, Neil nous préviens : ce soir on se fait plaisir, pas de choses compliqués ! Et, le monsieur en possède une belle somme dans tout son répertoire, questions perles pop ! Il vient juste de sortir une compilation (Charmed Life) et la majeure majeure partie en sera interprétée, avec des titres piochés dans toute sa discographie. N'étant pas un connaisseur pointu de son répertoire mais fan d'un album un peu à part dans sa carrière (Regeneration, produit et possédant la patte de Nigel Godrich ), je suis aux anges ! Et ils ont joué 3 extraits de ce disque de 2001. 


Hannon, dont le temps ne semble pas avoir de prise sur lui, est entouré de vieux briscards anglais qui maîtrisent à la perfection leurs instruments. Pas d’esbroufe et de cavalcades de notes. C'est propre et efficace ! La voix, parfaite, est mise en avant mais l'on entend les instruments distinctement. Et ils arrivent à retranscrire les multiples arrangements des titres, souvent rempli d'orchestrations en studio, par de belles adaptations. Quasiment deux heures de concert avec de grandes émotions (j'ai eu les poils pendant Bad Ambassador)


J'ai lu dans une interview récemment, que Neil n'envisageait pas de ne pas terminer un concert par Tonight We Fly, un titre qui fout la pêche et enjoue toute l'assistance. Ce soir, ils termineront effectivement par ce titre à la joie communicative. Un rayon de soleil dans un océan de merde, vu l'époque actuelle que nous subissons...  

J'ai bien ré-écouté et découvert sa pléthorique discographie depuis cette fabuleuse soirée, et c'est une véritable mine pleine de pépites ! L'artiste n'a pas vraiment connu de perte de qualité. Et s'il on peut moins aimer ces titres plus Electro récents, il y a toujours une mélodie pour attirer les oreilles. La marque des très grands.

A bientôt les Popeuses et Popeurs ^^

Arno