Préambule : Il faut dire, avant de commencer ce récit
de trois jours, que je n’étais pas plus excité que ça suite à l’annonce de la
programmation définitive, en décembre. A part quelques incontournables (Mastodon,
Faith No More, le retour de L7…) et quelques groupes méconnus de Stoner (Rahhh
Elder !), qui me faisait grosse envie ! Mais quand on prend son pass 3
jours « à l’aveugle » depuis trois années, on sait qu’un Hellfest
réserve des surprises et beaucoup de découvertes. Et je dois dire que cette
édition des 10 ans, fut riche en émotions. D’abord, l’entrée sur le site fait
son petit effet : vue sur le cercueil spot de skate et le module bar/snack
scorpion devant le Temple et l’Altar, devenues avec la Valley, de grandes
tentes, bien larges et surtout sans poteaux qui coupent la vue lorsque l’on est
de côté ! Rien que pour ça, bravo l’orga ! Allez, c'est parti ??
Vendredi 19 juin :
Premier
jour et premières déconvenues ! Mon plan parking n’est plus un bon
plan : à la place de 5mn à pied, la suppression de la passerelle maudite
de l’année dernière, nous fait faire un détour de plusieurs kilomètres. Après
la pose du bracelet tant convoité, grosse queue devant la fameuse cathédrale
complètement relookée (superbe, voir première photo !!), nous faisant louper Glowsun. Tant pis,
après ce faux départ, nous faisons, avec cousin Seb, la petite visite du site à Pascal, puceau du
Fest, émerveillé par la beauté des lieux ! Une première bière à la
main !
Allez,
direction la Valley pour voir ce que propose Midnight Ghost Train. En fait un
Stoner bas du front avec voix délicate et vomie littéralement dans le micro.
Mouais, bof ! Direction Main Stage 1, et ses supers larges grands écrans, pour voir les vieilles gloires du
Hard Rock français : Vulcain ! Bonne idée et bonne découverte ! A
l’ancienne, avec des passages Thrash et un chant scandé dans la langue de
Molière. Ça joue sévère et le power trio fait l’unanimité avec ses trente
années de carrière derrière lui et une Digue du Cul appropriée au lieu, à la fin du set. Belle surprise !
On
bouge voir Samsara Blues Experiment sous la Valley. Encore un power trio qui arrache
et qui propose un Desert Rock bien adapté au temps. Le son est limpide !
Il faut 5 petites minutes aux ingés son pour régler parfaitement les trois
musiciens. Good Trip !
Petite
pause avant de retrouver les Suédois de Truckfigthers qui commence le set avec
leur classique incontournable Desert Cruiser ! Et il n’y a pas mieux pour
vous mettre dans le bain de leur Stoner gorgé de soleil Californien. Dango
(guitare et torse nu) saute partout et met le public à genou. Il faut voir
cette « nouvelle » Valley qui bouge, danse, saute partout comme un
seul homme. Le son est parfait, encore une fois ! Et voilà notre première gifle
du weekend.
On se
remet tranquillement de cette tempête et nous nous dirigeons vers la Main Stage
2, car du très bon son sort des enceint. Totale découverte de Godsmack et
deuxième gifle de la journée ! Metal qui sent le Metallica post Black
Album bien gras, le chanteur ayant aussi quelques intonations à la James
Hetfield. Malgré notre éloignement, nous passons un excellent moment bénéficiant
de l’excellent son qui sort des retours et avec les écrans géants qui permettent de
ne pas louper une miette de cette excellente prestation.
Nous
restons au même endroit pour rigoler devant Billy Idol ! Rigoler, parce
que le premier titre Rock FM est massacré par Billy et nous avons peur à une
prestation dégoulinant de sucre très 80’s. Bon, nous n’avons pas rigolé bien
longtemps : Idol, malgré ce départ raté, se chaufferapidement la voix
et montre qu’il a plutôt bien vieillit (malgré sa tronche liftée de
partout !). Il est bien entouré par un groupe qui fait mieux que le job (et Steve Stevens à la guitare),
avec des claviers qui restent suffisamment en retrait. Les Dancing With Myself, White Wedding
et autre Flesh For Fantasy faisant grand effets sur les quarantenaires (hein
les gars !!) et un LA Woman revisité en Hellfest Woman, pour se mettre la
foule dans la poche ! Sympa.
Un
petit tour voir High on Fire, qui confirme que je ne suis pas compatible avec
ce groupe. Matt Pike, que j’adore avec Sleep, à un chant qui va bien avec la
musique abrasive, du genre Stoner & Roll, mais qui ne passe pas bien dans
mes oreilles… Tant Pis. Allez, il est temps d’aller voir (pour une dernière
fois ?) la légende Lemmy et se rendre compte de son état de santé.
Aïe ! Il ne va pas fort, le mec. Dee et Cambell ont beau faire le job, le
cœur ni est plus ! Enfin, plutôt le corps ! Bon, la fin du set avec
les incontournables Ace Of Spades et Overkill rattrapent (un peu) le coup. Il
m’a fait de la peine le Lemmy…
Avec
Alice Cooper, c’est l’inverse ! Le pépère ne fait pas son âge et propose
un Classic Metal efficace, fait pour les foules. Pas le temps de vraiment se
mettre dans le bain : je veux être bien placé pour Mastodon !
Troy (Mastodon)
Raaaahhhh
Mastodon en live, avec quelques appréhensions tout de même, le groupe
n’étant pas toujours aussi propre que sur disque, surtout niveau voix !
Bon, cette relative inquiétude fut balayée dès les premières minutes de Tread
Lightly ! Le son est ENORME, Compact, mais bien intelligible. Et surtout
les trois chanteurs (Brann, Brent et Troy) sont au top ce soir ! Grosses
baffes dans nos faces avec une setlist pointue et bien velue . Je
confirme que The Motherload est un tube (que toute l’assistance reprend en
cœur), que les deux derniers disques possèdes des joyaux (Once More 'Round the
Sun, High Road, Chimes at Midnight, Black Tongue…) et que Bladecatcher,
Megalodon et Crystal Skull sont des compositions géniales qui réveilleraient un
mort ! Seul petite déception : pas d’extrait du génial Cracke The
Skye ! Mais bon, le show est d’un tel niveau, qu’ils sont pardonnés.
Faut se
remettre de nos émotions autour d’une bière… On finit tranquille la journée
avec 10 mn de Woven Hand, étonnement inaudibles sous la Valley. Et il n’y a
rien à faire : je suis totalement hermétique aux incantations de David
Eugene Edwards… Un petit tour à la Warzone pour voir que les Dead Kennedys sont
encore vert, mais aussi très répétitifs. Sympa quand même ! Un détour au
bar à Muscadet nous sera fatal, pour terminer cette journée très dense. Repus,
chauds, mais heureux comme des papes !
Samedi 20 juin :
Je me
remets difficilement de cette première journée de Fest : petite nuit et
mal de tête… Bon premier concert est à 11h40. Ce groupe, je le réclame depuis
que je me suis pris la claque Dead Roots Stirring. Elder à sorti, en cette
année 2011, un chef d’œuvre du genre Stoner/Doom, avec de longs titres aux
multiples changements de rythme et d’une richesse qui les mets clairement
au-dessus du panier. Donc, dès les premières notes de Gemini, je suis pris
d’une joie intense ! Onze minutes de bonheur pur ! Sachant que le set
des Bostoniens ne dure que seulement 30mn… Trois titres (deux du dernier album
Lore) qui nous ont simplement chauffés. Excellente concert et heureux d’avoir
pu voir cette prestation de feu ! Ils reviennent à Nantes en juillet.
Assurément à ne pas louper.
Nous
avons vu la fin du show des Butcher Babies, plus agréable à regarder qu’à
entendre… La deuxième surprise du weekend suit : la découverte des
Irlandais The Answer. Groupe qui fait penser aux groupes Hard Rock des 70’s,
Purple et Zeppelin en tête. Rythmique impeccable, guitariste virtuose et
chanteur charismatique à voix aigüe. Le
public est charmé par ces riffs imparables et ces refrains à chanter. Un groupe
que je compte bien découvrir plus attentivement.
The Wounded King
Retour
sous la Valley pour aller voir The Wounded King qui pratique un Doom à
l’ancienne. A savoir des gros riffs bien lents avec la rythmique pachydermique
qui va bien et un chanteur à la voix clair. Excellente prestation, mais j’ai
trouvé certains passages trop long, par moment. En tout cas, le chanteur
possède une certaine prestance et le son qui se dégage des enceintes, fait
passer un très agréable moment.
ASG
Il fait
très chaud ce samedi et comme nous nous préparons à un long périple d’enchainements
de concerts, nous décidons d’attendre bien sagement et bien placés, le passage
du groupe ASG. Les Américains sont adeptes d’un Stoner burné à la Karma To Burn
avec quelques pointes de Rock des plus énervés des groupes de Grunge des 90’s,
le tout avec un chanteur charismatique : Jason, blond à la casquette vissée
sur la tête, chant clair et qui sait crier fort aussi ! Ils vont nous
faire un concert de feux dans cette Valley pleine comme un œuf, alternant les
brûlots de leurs deux derniers excellents disques (Win Us Over et Blood Drive).
Le summum étant la claque de fin Avalanche. On en n’aurait bien repris une ou
deux autres bombes dans la tronche.
ASG par ASG
Nous
nous dirigeons ensuite, bave aux lèvres et cœurs retournés, vers les Main
Stages pour voir la fin des excellents Punk & Rolleux Suédois de Backyard
Babies. Le groupe de Dregen (ex-Hellacopters) a l’air d’avoir bien plus à la
foule massée devant la MS2. Ensuite, c’est au tour de Airbourne de fouler la
MS1. Un show qui démarrent sous les meilleurs auspices : Joel O'Keeffe est
prêts à tout défoncer avec son groupe. Pour ma part, après en avoir beaucoup
entendu parler, je découvre ce groupe, bête de scène et dignes successeurs
d’AC/DC, dans un Hard Rock plus dur. Grosse impression en tous cas, à peine
gâché par une panne générale des enceintes. Les mecs continuent comme si de
rien était, avec toujours le sourire aux lèvres. C’est ça le Rock & Roll.
Pendant
ce show, nous nous sommes rapprochés de la MS2, pour pouvoir en prendre plein
la gueule devant L7. Les Californiennes viennent de se reformer avec la
sautillante Jennifer Finch à la basse et au chant (et pied nus). Avec cette formation, à
Clisson, elles vont balayer les titres de leur carrière de leurs trois
excellents albums : Smell The Magic, Bricks are Heavy et Hungry for Stink.
Oui, pas un seul extrait de leur chef d’œuvre The Beauty Process ! Mais
bon, quand elles enfilent les perles comme ce samedi soir, on passe
là-dessus : Shove, Deathwish, Everglade, Andres, Fuel My Fire, Shitlist… et j’en passe.
Donita est affutée et au taquet ! Un vent Punk souffle au-dessus de nos tête à ce moment précis. Le son est bien
crade, les filles sont décontractées et déconnent jusqu’à la fin du set : Suzy
restant complètement bloquée sur deux notes (au feu, les pompiers !),
avec Jennifer et Dee « obligées » de venir la chercher pour la
« débrancher ». Fraiche et grisante prestation de ses show-women. (Show dispo ici pour combien de temps ? : http://concert.arte.tv/fr/l7-au-hellfest )
Pas le
temps de se remettre, que nous enchainons avec Slash qui va complètement
enflammer la MS1 avec ses reprises des Guns, les impeccables Nightrain, You
Could Be Mine, Sweet Child O’Mine et l’inévitable Paradise City. Slash joue
comme sur disque, impressionnant et Myles Kennedy assure le job de frontman,
les doigts dans le nez. A noter aussi, un Anatasia parfait, qui a comblé tous
les gens présents.
Nous
allons voir une bonne partie du show de Killing Joke, avec son frontman (Jaz
Coleman) toujours autant azimuté. C’est vrai que ce Post Punk fait son effet et
réjouit les quarantenaires présents. Groupe à creuser.
Cracheur de feu avec Killing Joke
Nous
nous rendons compte du monde présent ce samedi, en essayant de nous restaurer
et de bouger sur ce site : devant les MS, c’est bouché ; dans le
bois, il y a foule ; impossible de trouver un point de restauration qui
n’est pas saturé…
Retour
entre la MS1 et la MS2, bien placés pour voir le show des ZZTop ! Un spectacle
différent de leur prestation d’il y a deux ans, même s’il on retrouve leurs
classiques et quelques mimiques incontournable (les pas cadencés, les guitares
en moumoute…). Toujours aussi impressionné par le son de gratte de Billy
Gibbons, qui n’a pas pris une ride en 40 ans, la bonne humeur de Dusty et le
flegme, même s’il maltraite les peaux de sa batterie, de Franck. Une Batterie,
une Basse, une Batterie sont les recettes du Rock & Roll.
La Grange et Tush en final ! Indémodable !!
Place
au clou de ce Fest 2015, pour ma part. Faith No More est dans la place et va
prendre tout le monde à rebrousse-poil (comme d’hab’, vous me direz !).
Déjà, c’est Motherfucker qui débute le set. Sur une scène dépourvue du noir
habituel avec les groupes de Metal en général, blanche immaculée (certains
amplis sont même recouvert d’un drap blanc) et jonchée de fleurs façon
compositions que l’on retrouve sur les
tombes (mais très colorées). Tous les membres sont de blanc vêtus et assène ce
Motherfucker, tiré du dernier disque, qui reste longtemps en tête. Ensuite,
grande claques dans la gueule avec Be Aggressive et Caffeine imparables. Le son
est parfait, Patton a une voix extraordinaire (on le savait, mais le voir en
vrai, ce n’est pas la même chose), la rythmique de Gould et Bordin nous laboure le
corps, Bottum assure le show et aux claviers, et enfin, Jon Hudson joue comme
Jim Martin. Parfait !
Prise
de parole de Mike qui nous dit qu’ils emmerdent le Hellfest, car ils vont nous
donner du Heavenfest. Et Evidence, avec cette ligne de basse qui ferait danser
un mort, débute. Ceux qui ne connaissent pas le groupe ont dû avoir quelques
sueurs… Interprétation au taquet avec un solo de Hudson lumineux. Les
connaisseurs sont aux anges. J’en suis même putain d'ému ! Une autre baffe ensuite
avec Epic et sa basse slappée ! ENORME ! Oui, j’utilise beaucoup de
superlatifs, mais quand la qualité est au bout d’une telle attente et espérance, le résultat
fait plus que mouche ! L’impression d’être là au bon moment, de faire
partie d’un instant unique. Ensuite un nouvel extrait de Sol Invictus, Black
Friday faussement bucolique, qui passe l’épreuve du live, finger in the nose.
On sent que ces mecs s’éclatent.
Black
Friday a peine terminé, ce sont les premières note de piano de Everything's
Ruined qui démarre. Frissons et moment jouissif. Patton va jouer avec le
public, avant que Bordin ne commence l’intro du génial Midlife Crises :
tout le monde saute comme des tarés. Le groupe s’arrête pour faire chanter le
refrain au public ! Patton nous dit que c’est de la merde, avant qu’ils
enchainent sur une relecture Soul du refrain, bien trippante, avant de finir
normalement ce titre. Ouaouhhh ! Là, le riff de The Gentle Art of Making
Enemies vient complètement terrasser l’auditoire. Je suis complètement dingue !!
Ensuite nostalgie et encore un moment « Heavenfest », Easy, idem à
l’original, que tout le public connait par cœur. Patton termine dans la fosse
pour récupérer le T-shirt orange d’un gars chargé de la sécurité en fosse.
Professionnel jusqu’au bout, il chante la fin du titre en changeant de T-shirt.
Nouvel
extrait du petit dernier, le bandant Separation Anxiety directement enchainé au
malsain Cuckoo for Caca. Je bande !! Patton est incroyable avec cette
alternance de cris complètement tarés. You can kill itttttttttttt !!
Ensuite Matador joue aux montagnes russes avec le Fest. Ce nouveau titre est un
futur classique, avec ses montées saisissantes. Petit intermède ou Patton et
Bottum déconnent avec le public, essayant de parler en français. Mike est
impressionné par le feu qui sort des bars. Ashes to Ashes et son riff de la
mort suivi de Superhero, dernier single en date et efficace au possible.
Couillus les mecs, de terminer leur première partie sur un nouveau titre.
Rappel
avec encore un nouvel extrait de Sol Invictus, Cone of Shame, et son riff de
gratte bien prenant, alternance d’apaisement et de violence pure. We Care A Lot
pour finir sur les titres « énervés » et hymne de leurs débuts. Le
public danse ou saute partout. Ultime pied de nez de ces adeptes de la surprise
(Surprise, You’re Dead !), le dernier titre est une reprise de Burt
Bacharach (This Guy's in Love With You), qui consolide leur concept de
« Heavenfest ». Gé-Ni-Al !!! (Prestation dispo ici : http://concert.arte.tv/fr/faith-no-more-au-hellfest )
Putain
de concert de la mort ! En remontant, j’ai entendu des mecs dire :
« C’est quoi cette musique de pédés, pour finir leur
concert ??? ». J’étais mort de rire ! Des gars qui ne
connaissent pas bien ce groupe…
La
soirée n’est pas terminée : Triggerfinger est programmé à la Valley, pour
nous botter le cul avant d’aller se rentrer. En effet, Black Panic d’entrée de
jeu, ça énerve bien son monde. Les trois Belges sont toujours aussi
classes : Costards et musique Stoner au menu. By Absence of The Sun,
l’habité My Baby’s Got a Gun ou First Taste sont autant d’imparables bombes présentes
sur leur setlist. Mario (toujours la banane !) nous fait encore le show ce
soir : il mord une cymbale ; cogne avec sa tête une autre ; nous
gratifie de son habituel solo de batterie gorgé de groove. Ceux qui ne
connaissent pas Triggerfinger, auront dû prendre une belle gifle. Et, passe-droit
improbable au Hellfest, les Trois zigues auront le droit de faire un
rappel ! Exceptionnel, je vous dis !
Deux
concerts mémorables de suite ! Elle est pas belle la vie ??
Dimanche 21 juin :
Une
journée plus cool qui se profile ce matin. Je profite des premiers instants
pour faire des affaires au Metal Market et voir du côté du Metal Corner.
J’arrive pour voir la fin de Eths et le set des Thrashers suédois de The
Haunted. Je ne suis pas fan de la voix, mais la musique est excellente.
Red Fang en balance !
Nous
serons bien placés pour voir Red Fang sur la Main Stage 1. Ils font eux même
leur balance et vont nous montrer qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un mur
d’amplis derrière soit, pour faire un barouf de tous les diables. Set court,
mais de prestige. Le monde est bien présent. Il faut dire qu’ils ont rempli
comme un œuf l’ancienne tente de la Valley, déjà deux fois. Le public de
Clisson sait bien à qui il a à faire. Le groupe de nerds va donc enfiler les
perles : Wires, Malverde, Prehistoric Dog, Into The Eyes ou le désormais
tube Blood Like Cream que tout le monde reprend en chœur… Les slams se
multiplient sous le soleil déjà bien présent et le groupe nous donne la primeur
d’un extrait, assez alléchant, de leur prochain disque. Putain de groupe de
malade.
Délire total pendant Red Fang
Ensuite,
après m’être remis de Red Fang avec une bonne binouze, je vais pour la première
fois du weekend sous l’Altar pour aller écouter Ne Obliviscaris, des Australien
qui pratiquent un Metal Progressif inspiré. Bon moment, même si je dois dire
que j’apprécie plus les nuances de leur musique, sur disque (surtout Portal
Of I, d’ailleurs).
Ne Obliviscaris
La
Valley nous attend ensuite pour découvrir la musique pleine de finesse de
Weadeater. Soit, un Stoner bien gras et bas du front, avec un batteur qui fait
le show. En effet, sa batterie est placée de profil et il n’arrête jamais de
lâcher ses baguettes autant main droite que main gauche. Le chanteur/bassiste
meugle dans son micro entre deux rasades de Jack Daniels, qu’il nous expose
fièrement. Et le guitariste assène sans fin des riffs lourds comme le plomb,
accordé extrêmement bas. Ce n’est pas fin du tout, mais le voyage fonctionne
bien, pour tous ceux qui se laissent porter. Bon trip !
Weedeater
Nous
voulons aller faire un tour du côté de la Warzone pour découvrir les Ramoneurs
de Ménhirs, mais le passage est impossible, dans cette partie du festival
surpeuplé. Pas grave, il parait que au bout de deux morceaux tu as envie de
péter leur boite à rythme. On graille et l’on prend les devants pour pouvoir
aller voir les Wampas, dans de bonnes conditions.
Didier emporté par la foule...
Didier
Wampas ! Un homme qui transpire le Punk et le Rock & Roll. Première
fois que je voyais le bougre et je ne fus pas déçu du voyage. Ce mec est une
pile électrique qui donne des sueurs aux techniciens, qui ne doivent pas le
lâcher d’une semelle pour que le show se déroule sans encombre : il monte
partout ; descend dans la fosse ; se retrouve à slamer avec sa
guitare, sans sa guitare ; sur une chaise portée par le publique... Les
Wampas font le spectacle jusqu’au bout, se retrouvant souvent à trois guitares,
donnant de l’épaisseur à leur Rock énervé et moins simpliste qu’il n’y parait.
Les classiques connus, sont de la partie (Rimini, Manu Chao, Ce soir c’est Noël,
ou un titre que ne manquerai pas de me servir à l’avenir : C'est pas moi
qui suis trop vieux, votre musique c'est vraiment de la merde !). Putain
de bon moment, ou tout le monde se marre en voyant les pitreries du
bonhomme : « taisez-vous, bande de métalleux avinés ! » Il
terminera son concert en face de la scène, montant sur les tentes de bouffe,
détruisant une cage avec un squelette dedans, avant de finir par copuler avec
ce dernier ! Dingue, je vous dis. Didier Wampas est vraiment le roi !
Seb, Lolo et Pakal avec la bête !
Cool
cool, la fin du fest, après la furie Wampas, c’est leur des rencontre entre
Grandes Zoreilles avec Angrom, Ericochets et son poto, devant une bière. Bon
moment à refaire les mecs ;)
St Vitus
Il est
temps d’aller voir une légende du Doom classique : St Vitus. Découverte,
pour ma part de ce Doom habité à la Trouble et plombé à la Black Sabbath. Le
son est encore une fois excellent et rend l’écoute passionnante. Même Phil
Anselmo n’en perd pas une miette sur le côté de la scène. A creuser.
Dernier
concert pour ma part, Korn sur la MS1, qui fête les vingt ans de la sortie de
leur premier disque. Donc ce soir c’est rêche pour les non-initiés : leur
premier disque en intégralité plus deux autres titres au rappel ! Bon,
moi, dès le départ et Blind, j’ai bien trippé ! J’adore la voix de cet
excellent frontman de Jonathan Davis sur ce lit de lave en fusion, déversées
par les membres du groupe. Et putain, ce batteur est impressionnant, avec sa
frappe qui explose tout. Rappel avec les inévitables Falling Away From Me et
Freak on a Leash. Moins bien qu’en 2013, mais très bon moment tout de même.
Jonathan Davis, repu comme moi !
Je fini
ma soirée en attendant l’ami François et sa belle-sœur, qui n’ont réussi qu’à
toper un pass une journée et qui veulent profiter pleinement de ce moment,
coincé entre Nightwish (beuarkkk !) et In Extremo, groupe teuton qui fait
du Metal Médiéval chanté en allemand. Original, mais ceci m’en touche une sans
faire bouger l’autre. Il faut dire que je suis repu ! Encore un grand cru
que ce Fest 2015 ! Je reviendrai l’année prochaine, tiens !!
Bises à vous les rockers !
Arno
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