dimanche 6 avril 2014

The Socks, Together Pangea, Birth Of Joy, The Shrines, Brieg Guerveno & The Notwist



         The Notwist – Close To The Glass:


         Retour de ce passionnant groupe allemand qui se fait rare (6 années sans nouvel album) avec un disque de grande classe. Nous naviguons toujours entre Pop/Rock (Kong, très Nada Surf) et Electro froide (l’introductif Signals et le morceau titre, en sont les meilleurs exemples : voix nonchalante sur claviers robotiques). J’avais découvert The Notwist avec Neon Golden, qui fut un succès critique et la révélation de ce groupe, au début des années 2000. Je découvre avec ce superbe dernier opus, qu’ils ont sortis d’autres albums tout aussi recommandables (le magnifique Shrink (1998) avant Neon Golden, ou encore The Devil, You + Me (en 2008)). Si vous êtes sensibles à la musique envoutante de Radiohead, vous ne resterez pas indifférents à la qualité et la diversité musicale de ces Teutons qui sont à la fois plus jusqu’au boutistes dans la froideur Electro et le rock débridé (Seven Hour Drive et ses guitares saturées). Close To The glass est très varié et propose des passages bien différents. Run Run Run mélancolique et Lineri avec ses 8 minutes de trip, sont mes plages préférées de ce disque parfait.



Brieg Guerveno – Ar Bed Kloz: 

Belle découverte du début d’année ! Grace aux Grandes Z’oreilles et une description de cette musique qui m’a fait direct envie : Rock/Metal progressif qui rappelle Porcupine Tree et (bien sûr) Steven Wilson, ainsi que Opeth sans le chant Death mais avec les mélodies imparables, le tout chanté en Breton. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour que je sois plus qu’intrigué et intéressé. Résultat : une musique de toute beauté avec des arrangements très chiadés. Brieg, guitariste chanteur est accompagné de deux superbes instrumentistes à la basse et à la batterie. Les trois, réalisent une musique qui oscille entre pur moments de grâce et violence toujours maitrisée. Le chant en Breton et cette voix très douce (parfois céleste !) donne une « fraîcheur » supplémentaire au projet, ainsi que l’apport, plutôt discret, d’instruments traditionnels de la musique Celte (Uillean Pipe sur le superbe Bev Out Atav, violon, violoncelle ou accordéon). Une musique résolument moderne avec quelques touches de tradition finement distillée ; une écriture qui n’a pas grand-chose à envier aux artistes cités précédemment ; autant de qualités qui vous feront succomber dès la première écoute. Et un groupe qui a toutes les cartes en main pour conquérir le monde. Ni plus, ni moins !


+ un titre à écouter gratos sur leur Bandcamp (pour découvrir et pourquoi pas commander directement au groupe ce disque, futur incontournable du genre)


Après ces petites "douceurs", voici quelques claques, entre Punk Metal et Rock les plus couillus.


The Shrines – Bless Of :


Découvert en première partie de Red Fang, en début d’année, les Américains amateurs de skate et de gros riffs, reviennent avec un successeur à leur nerveux (et morveux !!) Primitive Blast. Bless Of reprend les mêmes ingrédients, mais avec une production moins bordélique et une voix plus assurée, ce qui ressemble plus à leur prestation au Ferrailleur. Riffs « in your face », Basse saturée batterie très nerveuse, cette musique ne peut pas vous laisser indifférent. En effet, un titre comme Nothing Forever et son riff très Sabbath Bloody Sabbath détourné, donne envie de taper du pied et balancer la tête comme un malade avant de grimper aux rideaux (moi ça me fait ça !!) ! La comparaison avec un Motorhead juvénile n’est pas usurpée. Les solos pleuvent et chaque titre nous donne sa dose de Rock & Roll joué sous speed (comme le dit si bien Lemmy). Un groupe qui peut attirer aussi bien les Stoners, les Punks les moins sectaires, ainsi que quelques Thrashers égarés. Zero prise de tête, metal, skate et filles sexy, voici le credo de ces branleurs du Sunset Strip. J’aime…



Birth Of Joy – Prisonier :




Les bataves sont de retours ! Toujours aussi décidés à nous faire bouger la tête, les pieds et le cul, avec leur pur Rock & Roll sévèrement burné. Les six minutes de The Sound mettent dans le bain tout de suite : clavier lancinant, guitare et batterie qui jouent aux montagnes Russes, pour exploser dans un maelstrom final hyper bandant. Et c’est encore gagné pour Birth Of Joy ! Prisonier est peut-être encore plus homogène que ses prédécesseurs et l’on peut désormais dire que Birth Of Joy fait du Birth Of Joy. En effet, cette configuration de groupe pas très banal (Guitare, Batterie et Clavier) se démarque de ses influences qu’on leur a hâtivement données : Doors en tête, avec cette basse effectuée au clavier. Ils impriment leur marque avec des titres très rentre dedans comme How It Goes, Grow, Rock & Roll Show, diablement efficaces, ou des titres qui prennent plus le temps de rentrer en tête comme les longs Three Day Road d’une puissance machiavélique ou Holding On mid-tempo qui calme le jeu. Des titres qui partent en jams toujours intéressantes et inspirées, un peu la marque de fabrique de ce groupe qui devient de plus en plus important à chaque nouveau disque.




Together Pangea – Badillac:


Encore du Rock/Punk jouissif ! Putain que ce début d’année démarre en fanfare ! Dernière signature sur le mythique label Harvest, mais l’on est très loin du Floyd avec Together Pangea. Un groupe qui rappelle le fun de feu Jay Reatard et des fêlés de Hives ! Du bon Power Punk de derrière les fagots avec des refrains à chanter sous la douche et chansons toutes guitares dehors. Le pendant Américain actuel des excellents Drenge anglais. Au milieu de ces bombes nerveuses et/ou destroys (River, entre autres, est imparable !) qui dépassent très rarement les 3mn réglementaires (les superbes Sick Shit et le Final When The Night Ends, confirmeront la règle !), de petites sucreries comme Badillac (le morceau titre !), No Way Out et surtout Offer, (titre beau à en pleurer) offrent des instants plus calmes mais non dénués de charme. C’est vrai quoi, tant qu’il restera des groupes pour nous pondre des titres parfaits comme celui-ci, le Rock a encore de beaux jours devant lui.




The Socks – S/T :


Qu’on ne vienne plus me dire que seuls les Suédois (Graveyard, Witchcraft en tête) et les Anglos Saxons, savent jouer le Rock & Roll !! Nous avons de nombreux groupes en France, qui nous démontrent le contraire depuis quelques années. Il va falloir désormais compter aussi sur The Socks, groupe Lyonnais qui avec son premier album (voir les EP sur leur Bandcamp) mets la barre très haut. Pas de complexes, les compos sont excellentes, la voix et les ziquos sont au top. Nous avons un groupe qui joue dans la cour des grands, alors il faut en être fier ! Signés chez Small Records, les States leur font plus que de l’œil. Rien d’étonnant, lorsque l’on se met ce skeud dans les oreilles, cela devient une évidence. Quelle maîtrise, avec des titres accrocheurs dès la première écoute et d’autres qui prennent le temps de s’inscrire dans votre tête. La production est aux petits oignons, avec cette impression que le groupe est en train de jouer dans votre salon. Chaud et rond, le son de ce disque vous rend pantois. Mention spéciale à l'enchainement de Some Kind Of Sorcery (qui rappelle le meilleur de Graveyard), Next To The Light où la guitare se taille la part du lion et New Kings, qui ne laisse aucun répit et qui passe comme une lettre à la poste ! Les neuf morceaux de ce disque sont d'une qualité au-dessus de la moyenne ! Venez prendre votre claque et ensuite, allez prêcher la bonne parole : The Socks est prêt à envahir la terre entière !!




A bientôt, rockers des villes et rockers des champs...

Arno


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