Ty Segall – Sleeper :
Le
très prolifique Ty Segall est de retour ! Il a (presque) débranché sa
guitare et revient avec un album totalement folk ! Album troublant qui
rappelle les albums des 70’s et son lot
d’artistes maudits (Syd Barrett entre autres). Si le monde entier sait
désormais que Ty est doué pour torcher des chansons électriques à la vitesse de
son ombre, celui-ci va découvrir qu’il sait aussi surprendre seul avec sa
sèche !
Album
poignant, intimiste (il règle ses comptes avec sa mère !) et cohérant. Il joue de quasi tous les instruments et
démontre (s’il fallait encore le prouver !!),
qu’il fait partie des grands du rock & roll ! Et à l’âge qu’il a, et
si son inspiration ne tarie pas un jour, nous allons l’entendre encore
longtemps. La preuve avec son projet Fuzz, qui arrive dans les bacs, et qui,
pour le coup, rebranche de manière brutale les guitares (à suivre…) !!
Vista Chino – Peace :
Quesaquo ?!?
Un quartier de Palms Spring, en Californie ! Mais c’est surtout le nom
qu’ont choisi les anciens Kyuss (enfin
Kyuss Lives). Sans s’attarder sur les déboires judiciaires autour du nom
Kyuss et les embrouilles entre Josh Homme et les désormais Vista Chino, parlons
musique et évoquons ce qui ressort du désert !
Moi
qui n’en attendais rien de plus (les reformations font souvent pshitt et la
tâche était ardue, d’arriver au niveau des trois derniers opus de feu Kyuss),
au final, ce disque est plutôt une bonne surprise ! Nous sommes tentés de
comparer avec l’ancien groupe, mais le résultat est assez différent. En effet,
comme je le disais plus tôt, comment rivaliser avec ce fabuleux mur du
son ? Ici nous sentons plus la patte de Brant Bjork (voir ses très bon
albums solos) et sa touche plus aride et Desert Rock à la cool que du Stoner
bas du front ! Et sur Peace, on y trouve des deux : du frontal
(Dragona Dragona, Planet 1& 2 qui rappelle Green Machine…) et des passages
bien cool qui font partir loin (mention spéciale, pour ma part, à Dark and
Lovely qui termine en furieuse jam !!)
Bon
album, différent mais très intéressant. A écouter dans les conditions adéquates !
Vivement la suite !!
Arctic Monkeys – AM :
Depuis
deux albums (l’excellent Humbug et Suck It And See), les anglais expatriés aux
US, nous la jouent plus subtil. Plus assagis (quoiqu’en concert, ils soient
encore capable de furie !!), moins nerveux, mais néanmoins
efficaces ! Les tempos sont ralentis mais la musique a pris de l’ampleur
et demande plus de temps à être assimilé. Les écoutes successives sont
obligatoires pour cerner toute la matière déployée ! Le dernier en date
(AM) est du même acabit : au début, on se dis « mouais » et les
mélodies deviennent entêtantes, les rythmes poisseux (Do I Wanna Know) restent
au corps et la mayonnaise prend.
La
première face est plus électrique (stoner par moment ! Arabella et son
break inspiré du War Pigs du Sabbath Noir) et le reste est plus calme, ainsi
que plus aventureux (plus de claviers, biens utilisés : No. 1 Party Anthem
où Alex Turner joue le crooner; Why'd You Only Call Me When You're High quasi
disco…) Peut être, moins excitant, mais très plaisant à écouter à la cool en
sirotant un douze ans d’âge ;)
The Obits – Bed & Bugs :
Comment font ces mecs pour être aussi frais à
l’époque actuelle ? Ce groupe, formé de requins de studio lassés de jouer
les bretteurs pour d’autres artistes, symbolise l’alchimie. Punk/Rock &
Roll sec et nerveux avec une rythmique à l’efficacité diabolique, Bed &
Bugs est encore un album réussi (leur troisième) pour ce groupe de l’écurie Sub
Pop !
Rythmes
entrainants teintés d’un charme sixties (écoutez les guitares sur Spun Out
ou encore plus sur Besetchet, surf rock excellent) ; Punk
épileptique (It’s Sick, Operation Bikini, I’m Closing In…) ou mid-tempos accrocheurs (Malpractice,
Receptor…), tout est parfait !
Mon
coup de cœur est pour Machines, avec cette mélodie répétée qui reste longtemps
en tête ! Un vrai bon good trip !!
Agnes Obel – Aventine :
Quelle
claque nous a filé ce Philarmonics, il y a maintenant 3 ans ! Pas de
surprise avec Aventine, mais quelle joie de retrouver la belle Obel (c’est
facile, mais c’est aussi vrai !!) derrière son piano, qui nous délivre ses
chansons intimistes et prenantes. Après un instrumental au piano, Fuel To Fire,
nous cueille encore une fois : beauté, pureté (voix et instruments),
simplicité…
Mieux
produit, que le précédent, l’écoute devient quasi religieuse ! Lorsque le
disque commence à tourner, le silence autour de soi s’impose tout seul (ça
marche à chaque fois avec mes trois monstres !!).
Les
mélodies émouvantes s’installent littéralement dans votre corps, pour ne plus
vous lâcher jusqu’à la fin du disque. Fin qui devient brutale, avec cette
sensation d’être comme stoppé au beau milieu d’un rêve ! Essayez, vous
verrez…
Tigran – Shadow Theater :
Ma
grosse claque de la rentrée ! Tigran Hamasyan est un jeune artiste
arménien, virtuose du piano et surtout connu (et reconnu) dans le monde du
jazz ! Shadow Theater mélanges les genres et séduit par son audace !
On y retrouve du jazz (évidemment !!), de l’electro, une batterie quasi
metal sur Drip, des voix célestes (chant de Tigran et la chanteuse Areni
Agbabian à la voix envoutante), de la world musique (le chant en arménien me
rappelle les vois celtes, parfois), de la musique classique (musique de chambre
qui débute The Court Jester)…
Je
suis bluffé par la beauté de cette musique et de l’émotion qu’elle
procure ! Une musique qui surprend autant qu’elle invite au voyage ! Une
musique où tourbillonnent des mélodies qui rendent accroc ! Un album
cohérent, dense, innovant, provoquant, audacieux…
Ça sent le
disque qui va me suivre pendant un bon bout de temps ! Le genre d’œuvre
qui colle à la peau, qui s’insère dans le cortex ! La musique qui sert de refuge quand la vie nous bouscule…
J’espère
que vous prendrez autant de plaisir que je peux en avoir, lorsque ce skeud
tourne sur ma platine…
A très très bientôt bandes de
sales rockers
Arno
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