A refaire le monde avec les amis dans un bar, nous en avons
loupé la première partie qui, parait-il, était bien sympa. Bon, en même temps
nous étions ici pour Détroit.
Première sensation : l’absence de la scène musicale française de Noir Désir, a suscité
une attente incalculable de la part des fans ; et cette sensation est
palpable (c’est impressionnant) dès les premières secondes de ce concert qui
commence par Ma Muse.
Cette voix m’a douloureusement manqué et c’est vrai que dès
que Bertrand commença à chanter, l’émotion fut grande. Et lorsque le deuxième
titre donné est Horizon, le clou est bien enfoncé. Mon préféré de l’album !
Le ton de la soirée est donné : cela va être un grand moment !
Je dois dire que Des Visages, Des Figures qui est joué
ensuite nous démontre deux choses : l’album de Détroit est une jolie suite
aux aventures de Noir Dez et il reprend les choses où le dernier opus les
avait laissé ; et que nous avons la chance, nous français, d’avoir un eu groupe
d’un groupe d’un tel calibre, dans nos vies.
La comparaison avec Noir Désir n’est quand même pas tout à
fait juste ! Détroit c’est Cantat mais aussi Pascal Humbert qui y laisse
beaucoup de son empreinte. Et le groupe que nous avons vu ce mardi soir,
est bien différent. Il manque ce côté punk, ce côté urgent qu’avait Noir Désir,
avec la guitare fougueuse de Sergio et cette rythmique bien reconnaissable !
Les mecs de Détroit jouent très bien ensemble, mais, et c’est normal, il manque
ce côté « pas besoin de se parler pour fonctionner ensemble » qui était
flagrant lors de cette dernière tournée de Nwar Dez’.
Ici c’est un peu plus propre, plus calé, même si le jeu un
peu fouillis de Bertrand à la guitare
tend à rappeler le passé. Une autre différence que j’ai noté, c’est que Cantat communique beaucoup, qu’il est joyeux, presque euphorique d’être en
face de son publique. Il va déconner de nombreuses fois durant ce concert,
répondant à des interpellations dans le public, parlant du résultat des
Européennes (« Plus de 20ans d’activisme contre le FN qui partent en fumée ! Le travail n’est
pas terminé ! »). Il est heureux d’être ici et est comme en famille.
Les titres de Horizons passent extrêmement bien le cap du
live (Sa Majesté méconnaissable et dansante, Null And Void bien Rock, Ange de Désolation
boulversante). Et les titres de Noir Dez sont des bouffées de plaisir en barre
pour les gens présents ce soir (même Lazy, que je trouvais poussive sur le
dernier live, était parfaite de concision !). Mes coups de cœur sont le
magnifique Le Fleuve avec ses notes d’harmonica qui fout les poils et Lolita
Nie En Bloc qui m’a ramené 20 années en arrières. Émotion quand tu nous tiens.
A noter aussi un Tostaky avec une partie discoïde qui fait bouger le boule !
Fallait quand même oser.
S’il fallait chipoter je dirai que j’aurai bien aimé un
enchainement de Ange de Désolation avec Horizon, qui est le
point d’orgue de ce beau disque qu'est Horizons. Et même si je ne me suis pas pris une vieille
claquasse comme lorsque j’avais vu Noir Désir en vrai, je dois dire que ce fut
un très bon moment. Le seul véritable point noir de cette soirée, c’est le
connard devant moi avec son portable à prendre des photos et peut-être des
vidéos, si je ne l’en avais pas empêché. De ceci découlera bientôt un billet d’humeur sur ce putain de fléau qui se répand comme la peste dans les salles de concert
de France…
Merci à Joss pour cette photo ! (Ils n'ont pas joué Des Armes)
Détroit est partout en festivals cet été en dans les Zénith ensuite.
Vous ne serez pas déçu du voyage.
A très bientôt les rockers.
Arno
NB : Plusieurs rumeurs sont colportées en ce qui concerne les concerts de Détroit, comme quoi il y aurait des polémiques et manifestations devant les salles, ou qu'il n'y aurait pas beaucoup de femmes dans l'assistance ! Pas de "manif" à signaler et il y avait autant d'hommes que de femmes au concert auquel j'ai assisté. Ces dernières, manifestant bruyamment leur bonheur de voir le groupe...
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