Salut les gens ! C'est la rentrée, avec son lot de très bons skeuds à écouter, dévorer... Et l'on commence avec...
Interpol – El Pintor :
Ma surprise de cette rentrée ! L’album éponyme m’avait
plus que laissé sur ma faim… Surtout après leurs trois chefs d’œuvre (le
vénéneux Turn On The Bright Light, le noir Antic et l’intimiste Our Love To
Admire). Ici avec El Pintor (anagramme d’Interpol et accessoirement, « le
peintre » en Espagnol), c’est un (très bon) retour aux sources qui est
engagé.
Des preuves !! Deux exemples pour vous alors ! Une
entrée en matière imparable avec l’efficace All The Way Back Home. Arpèges de
guitares, voix inimitable et toujours envoutante de Paul Banks. Et une fin de
disque émouvante avec le magnifique Twice As Hard qui restera dans votre tête
très longtemps. Rien que pour ces deux titres, l’achat semble indispensable à
tout amateur du groupe. Mais le reste du disque est très bon : My Desire
et Anywhere qui suivent le premier titre et poursuivent la dynamique amorcée
avec celui-ci. Everything Is Wrong avec sa basse chaude et imposante… entre
autres perles.
Interpol fait de l’Interpol, mais qui va s’en plaindre, avec
cette qualité d’écriture retrouvée. Heureux d’entendre à nouveau leur musique
sonner comme tel.
Robert Plant – Lullaby…THE CARELESS ROAR:
Le vieux briscard est de retour ! Robert Plant, que
l’on ne présente plus, se fait toujours plaisir et nous propose une musique
ouverte sur le monde ! Un mix entre Rock, musique Celtique, musique
Africaine et même quelques pointes d’Electro (batteries programmées et loops).
C’est simple, certains passages m’ont fait de suite penser au Brian Boru de
Stivell ou au projet Afrocelt Sound System. Les percussions, la batterie et les
programmations ont une place de choix sur Lullaby… Disque zen, reposant,
« positif » et beau tout simplement. En effet, la voix de Robert y
est magnifiée.
A noter aussi la présence de quelques saillies de guitare
très « Zeppelinesque », sur certains titres (comme sur Embrace
Another Fall ou Turn It Up, par exemple), un morceau de bravoure avec Up On The
Hollow Hill, très « spatial » et un titre piano/voix très émouvant (A
Stolen Kiss). Un bien beau trip à passer avec Plant. Un cran au-dessus, pour
moi, par rapport à son précédent projet, Band Of Joy.
Ty Segall – Manipulator :
Tiens ! Pas d’album tous les six mois, cette fois-ci
pour Ty ! Il s’est concentré sur un seul projet pendant une année, mais
quel projet. Son disque le plus abouti et le plus fourni, à ce jour (équivalent d’un double LP !).
On y retrouve toute la fougue du jeune homme, mais les titres sont mieux
travaillés et tous les styles abordés auparavant sur ses disques, y sont
représentés : Folk lunaire, Rock furieux, Garage Punk, Fuzz incandescent
et même du Glam avec le final Stick Around et ses arrangements à la Mick Ronson.
Ça démarre à toute blinde avec le morceau titre, ses
claviers omniprésents et toutes guitares dehors ! Quelle entrée en
matière ! Suit, Tall Man Skinny Lady avec ce rythme de batterie/basse
dansant qui fait bouger son boule. La production est aux petits oignons !
Vous pourrez monter le son, sans craindre la saturation et chanter à tue-tête
« la, la, la » avec Ty sur The Singer et ses arrangements de cordes,
assez Beatles ! Les guitares sont incisives sur la plupart des
titres ! En rythmique comme pour les solos, souvent tranchants comme des
lames (It’s Over, Feel et ses solos dantesques ou The Crawler Stoogien en
diable).
Un disque sixties dans l’âme, mais terriblement d’actualité et les
membres du Ty Segall Group sont là, formant une Dream Team : Cronin (ami
et partenaire de toujours) à la basse ou encore Moothart (du furieux projet
Fuzz) à la gratte sur quelques titres. Un disque dense à prendre le temps de
découvrir, mais d’une richesse incroyable. Quelle réussite et quelle constance
dans l’excellence pour Segall !! Un régal ce Segall ! Il est annoncé
une suite à Fuzz, très prochainement ! J’ai hâte !!!
Opeth – Pale Communion :
Après leur magnifique concert de clôture du Hellfest en juin
dernier, j’avais hâte d’entendre ce qu’allait être le nouvel opus des Suédois. Retour
aussi très attendu après un Heritage qui a divisé les fans. Et ceux qui attendaient
la réapparition du chant growlé seront encore déçus. Par contre, pour les
autres, Pale Communion creuse encore le sillon commencé par son prédécesseur.
Soit un Prog/Metal très influencé par les grands groupes 70’s avec des touches
modernes très Opeth. Steven Wilson fait encore une fois des merveilles au niveau
du son. Vous pouvez monter la sauce sans avoir peur des saturations, ici le son
est d’une pureté rare.
Et il va vous falloir du temps pour repérer toutes les
nuances et strates de musiques qui compose cet album
Pour résumer, Pale Communion est plus homogène qu’Heritage
(même si tous les changements de rythmes et d’atmosphères, lui donnaient aussi un
charme particulier), le chant clair d’Akerfeldt est désormais complètement
maîtrisé et les claviers très « Pourpre Profond » sont omniprésents
(aussi très « spatiaux » sur Goblin, hommage au groupe Italien).
De ce magnifique disque, je ressorts deux pépites qui m’impressionnent
de plus en plus : Moon Above, Sun Below, très heavy et aux arrangements
alambiqués (sur la musique et sur les voix) qui font automatiquement dresser
les oreilles (et les poils, par la même occasion !) ; The River qui
démarre comme dans un rêve, avec ses voix mêlées, comme sur les albums de
CSN&Y et qui, après un magnifique break complètement « Opethien »
avec guitare acoustique, part dans un furieux maelström Prog’ avec solos de
guitares qui se « répondent » sur les deux enceintes. Envoutant.
Pour finir, ne pas oublier qu’est présent sur ce disque, instruments
et arrangements classiques, comme sur le final extrêmement poignant Faith In Others. Enfin, si vous êtes équipé, le mix 5.1 sur Blu-ray est superbe
et donne encore plus d’ampleur à ce disque passionnant.
Enjoy, les amis rockers !
A très bientôt.
Arno
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire