Electric Wizard – Time To Die :
Alors, pour vous faire le tableau, Electric Wizard
c’est : des riffs de guitares et un son bien crades ; une batterie
martiale ; une basse bien sur-saturée ; une guitare qui « sololise »
et serpente sur ce magma sonore ; une voix dégueulante d’écho, aiguë, dont
on ne comprend pas la moitié des paroles et une imagerie qui mélange porno des
années 70 et sorcellerie. A partir de ce constat, soit vous passez votre
chemin, soit vous êtes attiré par la crasse de cette musique « déviante ».
Time To Die ! Ils ne sont pas là pour rigoler ! Le
groupe a même failli tout abandonner suite à plusieurs mésaventures avec leur
ancienne maison de disque. En tous cas, il en ressort un album homogène,
puissant bien trippant (des bruitages et autres extraits de films bien choisis,
complétant à merveille l’ambiance poisseuse), dont les titres (dans l’ensemble)
sont longs et répétitifs.
Ils recyclent même leurs propres riffs (voir celui de
SadioWitch qui pompe le riff de Black Mass qui pompait celui de…), mais
pourtant, sans savoir comment ils font, la mayonnaise prend. Mention spéciale
pour ma part à I Am Nothing avec sa batterie et ses riffs (bass et grattes)
lourds comme le plomb qui doit bien déboiter en live. Belle baffe dans la
poire.
The Osiris Club – Blazing World :
Mais qui sont ces types sous leurs masques ? Le
rapprochement avec Ghost, évoqué par les journalistes, vient principalement de
cette caractéristique (on peut aussi y ajouter quelques riffs de gratte bien
tranchants et une voix assez théâtrale !).
Sinon ce « Club » joue une musique complexe, faite
de changements de rythmes, qui lorgne à la fois vers le Metal et le Prog (un
poil King Crimsonnienne par moment et aussi Floydienne). Les musiciens sont des pointures chacun
dans leurs domaines (batterie inventive, basse libre, guitare aventureuse et
claviers virtuoses et omniprésents). Une musique qui n’ennuie jamais une seule
seconde et qui rend accro rapidement. En effet, il se dégage une audace et une
fraîcheur de ces pièces musicales, comme ce violon sur Blazing World, qui avec
les écoutes répétées, rend complètement dépendant !
Autre prouesse à mettre à leur crédit : cette capacité
à concentrer leur propos. En effet, certains groupes Prog, auraient tendance à
s’étendre en longueur, avec plus ou moins de réussite et parfois plus ou moins
de talent. Ici, l’efficacité prime : 8 titres épiques, un album
relativement court mais qui n’empêche pas de « voyager », entre
passages éthérés et d’autres plutôt heavy. Une belle découverte et une impatience
de voir ce que donnera la suite à cet excellent disque.
All Them
Witches – Lightning At The Door :
Album sorti en fin d’année 2014, mais dont on a pu entendre
parler au début 2014. Un groupe qui fait une sorte de Stoner évoluant entre
Doom et Blues ! Ça démarre avec du riff bien gras ! Un harmonica
tente des se faire de la place, entre solos inspirés et une voix clair qui
déclame son « prêche ». Le deuxième titre est un « pur Stoner de
tradition » : gros riff bluesy et rythmique pachydermique (When
God Comes Back) ! Ensuite c’est un Blues bien lancinant qui suit, harmonica et
phrasés typiques du genre en avant (The Marriage Of Coyote Woman).
Tous les genres sont balayé sans complexes : Folk (Swallowed
By The Sea) qui vire au Doom bien poisseux, Celtique (Romany Dagger et son
violon)… bref, avec All Them Witches tout est possible et toujours avec une
qualité qui les mets au niveau des meilleurs.
Disque frais et passionnant de bout en bout ! Trip bien
perché pour un groupe qui ne l’est pas moins. Et pour vous faire une idée du groupe en live, leur tournée récente est en écoute sur leur Bandcamp :
A bientôt les Rock & Rollers
Arno