vendredi 13 novembre 2015

Fuzz, All Them Witches & Clutch



Clutch – Psychic Warfare :


    Leur précédent disque, Earth Rocker, fut une grosse baffe dans la gueule ! Metal de bucheron efficace à chanter sous la douche. Bon, le dernier se chauffe du même bois : X-Ray Visions ou Firebirds possèdent des refrains et riffs de guitares imparables. Avec Clutch c’est l’efficacité qui prédomine, avec toujours cette rythmique carrée et ces guitares acérées (riffs, solos, wha-wha, slide… tout y passe !). Et puis ces phrasés Bluesy qui plaisent : sur A Quick Death In Texas, sur le très western Our Lady of Electric Light ou le final, et super bandant,  Son Of Virginia. Et il faut parler de ce chanteur si charismatique qu’est  Neil Fallon, avec cette voix si puissante et gouailleuse, très particulière. Clutch était attendu, et Clutch fait excellemment le boulot, comme d’hab’ !
 
 https://www.youtube.com/watch?v=X8cmbmwFAl8

Firebiiiiids !!!


All Them Witches - Dying Surfer Meets His Maker :


    Bon, ce groupe Américain m’épate ! Un groupe estampillé rapidement dans la case Stoner, mais qui dépasse le genre. Déjà, Lightning at the Door, de 2013, lorgnait beaucoup du côté du blues bien Roots. Ici, on y ajoute un côté Folk qui met leur musique encore plus près de l’os. Dès le très chamanique, Call Me Star, vous allez planer très très haut. Mellowing et ses grattes autour du feu, le fait bien aussi. Le violon, sur Open Passage Way, qui apporte une patte Country à leur Stoner. Le pur Blues This Is Were It Falls Apart avec cet harmonica omniprésent, est une longue plage bien tripante aussi ! Et Talisman couplé à Blood and Sand / Milk and Endless Waters, titres habités qui finiront de vous émouvoir.


Après, il y a du classique à gros riffs, qui emporte bien aussi : El Centro genre de Kyuss, très Desert Rock ; Dirt Preachers bien inquiétant au départ, apaisant pour finir ! Mais nous avons à faire à un disque bien cool, pour nous faire voyager sans sortir de chez soi ! All Them Witches, le groupe à suivre !


Fuzz – II :


    Ty Segall est imprévisible ! Non content de sortir 5 disques pas an en solo (et j’exagère à peine !), il nous inonde de disque de ses projet divers. L’un des plus intéressants est certainement Fuzz. Avec Charlie Moothart à la gratte incendiaire (qui joue aussi dans le Ty Segal Band) et Chad Ubovich à la basse (des excellents Meatbodies), Ty, batteur, est formidablement entouré. Ici, c’est comme si le Black Sab’, les Stooges et, disons Cream (power trio) avaient copulé un soir de beuverie, et Fuzz serait leur fils illégitime. Guitares incendiaires, Basses vrombissante et Batterie mammouth, tel est la recette du groupe. 


    Pour couronner le tout, c’est quasiment le double de temps de musique que le premier disque, qui nous arrive en pleine bouche ! Album truffé de bombes inoubliables (Rat Race, Pollinate, Pipe, … aux riffs bien violents), avec deux longs titre qui entourent le tout : Collapse II et II, titre instrumental de plus de 13 minutes. Une sorte de jam maitrisée qui vous terrasse, pour (vous) finir. BONNARD !

Profitez de ces pures galettes, bandes de vilains rockers !

Arno

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