Toujours une musique dans la tête, un disque à portée de main ! L'envie de partager ses coups de cœur, pour les amis, la famille, les gens qui passent...
Juste le plaisir et l'échange, comme on se passe nos disques ! N'hésitez pas à commenter, à soumettre vos envies et coups de cœur, toujours dans le but d'échanger ! Prenez du plaisir et surtout, faites passer...
Aux amateurs de sensations musicales, mais aussi curieux ou novices qui auront matière à se "dégourdir" les oreilles.
Une
chronique qui pourrait être sous-titrée : « Putain, que j’aime les
power trio !! »
Mercredi 17
février, Scène Michelet
Une affiche
de groupes du nord de l’Europe, très alléchante ! Ils doivent s’emmerder
comme pas possible dans ces pays, vu le nombre d’excellents groupe qui en
sortent ces dernières années. Et c’est toujours d’une qualité impressionnante.
Nous
arrivons avec Lolo en plein set de Tiebreaker qu’on dirait sorti d’une
ville de rednecks en Amérique. Main non, ils viennent de Norvège !!!! O_o Rock &
Roll sudiste qui défouraille sévère. Les 5 zigues assurent sur la petite scène,
je trouve même les deux derniers titres un peu bâclés ! Leur excellent
premier disque est écoutable ici :
https://tiebreaker.bandcamp.com/
Juste le
temps de récupérer des bières et de boire Steph et sa moitié, à moins que ce
soit l’inverse, et nous voilà de retour à la fin des années 70, début des 80’s.
En effet Dead Lord est un groupe Suédois qui est complètement coincé dans ce
monde passé : look, poses, gimmicks… et surtout musique ! On y
retrouve du Thin Lizzy, les premiers Maiden, des doubles chorus de grattes
systématiques. Ils s’éclatent, c’est excellemment joué… que demande le peuple ?
Bah rien, et la salle à pas mal kiffé. Je voyais même mon Lolo qui pensait reprendre
le futal moule-bite rapidos !
Dead Lord
Ensuite, c’est
Vintage Caravan, branleurs (putain qu’ils sont jeunes !) venant d’Islande,
qui vont littéralement foutre le feu à cette petite salle. Et ceci dès l’entame,
avec ce Babylon, véritable hit, du dernier disque. Ils ont deux excellents
disques au compteur et une maitrise impressionnante pour leur jeune âge. Je
connaissais bien leur petit dernier Arrival, qui a pas mal tourné chez moi,
mais j’ai aussi découvert nombre de titres du premier disque, Voyage, que je
recommande aussi.
Ils sont
trois (d’où mon introduction !) et jouent aussi bien que sur galette !
J’avais un peu peur du rendu en live, vu que Arrival est superbement bien
produit et arrangé. Inquiétude balayée à coup de riffs de gratte acérés !
Les Last Day Of Light, Monolith aux autres Eclipsed et Crazy Horses, font
mouche à chaque fois et finissent de mettre en ébullition la Scène Michelet. Le chanteur guitariste assure le show, le bassiste fait office de guitariste rythmique avec cette basse saturée qui assure les "deux postes" et un batteur qui joue l'enclume ! Ça
faisait très longtemps que je n’avais pas terminé un concert complètement trempé !
Vintage Caravan
Résultat :
soirée exceptionnelle avec trois excellents groupes pour tout juste dix euros !
Elle est pas belle la vie ?
Difficile de se remettre à "écrire" sur la musique, lorsque l’on
vient de perdre deux figures, telles que David Bowie ou Lemmy, et qui nous
accompagnent depuis l’enfance. En effet, j’ai une multitude de souvenirs qui se
rapportent à ces deux artistes. Des choses que l’on fait, des endroits où l’on
va, avec une bande son qui s’y rapporte. Je me rappelle d’une fête de famille
où mon cousin avait passé Overkill en forcing, traumatisant à jamais quelques
tantes. Mémorable ! Ou encore Low que nous avons beaucoup écouté à deux avec ma moitié,
Reality sorti l’année de naissance de ma fille et enfin The Next Day, que mon fils
s’occupe de mettre dans le lecteur CD de la voiture… en oubliant d'autres souvenirs de la même sorte !
Bref, tout ça pour dire que ces messieurs vont laisser un
grand vide…
Allez, en espérant que la suite de 2016 soit meilleure…
VHÖL – Deeper Than Sky :
La surprise du chef de la fin 2015 !Alors que l’on pensait avoir bouclé l’année
pépère, un forumeur des Grandes Zoreilles déboule avec ce disque qui évoque les
anciens Slayer et Metallica, le Mastodon pré-Blood Mountain, Voivod ou encore, plus récemment,
Vektor. Du Thrash sévèrement burné, mélodique et virtuose !
Un groupe composé de membres de Hammers Of Misfortune (Metal prog) et Agalloch (Catégorisé Folk
Metal) accompagnés de Mike Sheidt l’excellent chanteur de YOB, avec sa voix si
charismatique (qui alterne chant clair et voix growlée). Sept titres assez
long, avec deux exceptions : le « Slayerien » 3AM et l’exercice
de style Jazz Metal Paino avec un piano dingue qui suit la rythmique. Sinon,
cela oscille entre 5mn et les 12mn de Deeper Than Sky, énorme pièce gigogne qui
Thrash, Prog, et où ça sololise, shredde, sur une rythmique au cordeau très
impressionnante. Ce titre est un trip violent qui n’ennuie pas l’auditeur une
seule seconde. Grande réussite, que ce morceau épique, marquant, qui alterne
brutalité, virtuosité et moment plus apaisés. Il y a même de la flûte !
Après
l’intermède Paino (frais), trois titres aussi très marquants : Red Chaos,
Thrash malsain qui part pied au plancher avec une ambiance assez lugubre qui
fait penser à Mastodon, Mike n’étant pas loin du chant de Brent Hinds,
d’ailleurs ; Lightess Sun, épique avec ses chœurs féminins hauts perchés
(en fait, Mike Scheidt qui s’amuse), titre lorgnant vers le Black
Metal ; The Tomb, Sludge au possible, avec ses riffs tranchants et sa fin
apocalyptique !
Grosse baffe
dans la gueule, mais prêt à tendre l’autre joue direct ! On sent qu’il y a
une âme dans cette musique et que les mecs s’amusent !
Witchcraft –
Nucléus:
Legend, le
précédent disque avait marqué le monde du Metal, avec ce Doom habité et un
chanteur à la voix superbe. Le groupe a aussi marqué lors de son passage au
Hellfest, divisant l’auditoire. Certains trouvaient un peu hautain ou/et
distant le chanteur Magnus Pelander, alors que le groupe était irréprochable.
Pour ma part, je garde un très bon souvenir de ce concert avec ce chanteur
entre le théâtral et la retenue.
https://www.youtube.com/watch?v=uLNkCmsdKV8
Retour des
Suédois avec Nucleus, œuvre ambitieuse de 10 morceaux, dont deux longs de 15mn.
Malstroem et ses 8mn sert de mise en bouche à ce nouvel opus. Et quelle entrée
en matière ! Riffs extrêmement lourds, qui introduisent ce titre avec une
intro de plus de 3mn, avant l’apparition de la voix puissante de Pelander.
Après ce Doom de très bonne facture, c’est ensuite Theory of Consequence qui
prend la suite : titre court mais d’une efficacité dingue 2mn24 de riffs
gras qu’on dirait échappés des doigts de Toni Iommi !
https://www.youtube.com/watch?v=zcUXonwLS4o
Suit le single
The Outcast, au départ surprenant, avec ses claviers « flûtes » sur
le gimmick et qui vire presque dansant après le break. Finalement, après
plusieurs écoutes, il passe tout seul ! Arrive l’épique Nucleus avec cette
intro intimiste et ce violon omniprésent. Le riff principal est encore un
modèle du genre et Magnus performe comme jamais sur ce titre. Un titre à
tiroir, qui après les 6mn change complètement : moment très contemplatif,
ensuite arpège répété et chanté avec des chœurs virils, pendant de longues
minutes. Une sorte de chant de leurs ancêtres Vikings appuyé ensuite part une
voix féminine presque lyrique, et Magnus se déchainant jusqu’au final avec
accordéon ! Putain de magnifique et audacieux titre qui reste longtemps en
tête.
Ensuite,
deuxième partie du disque avec le presque Slow, An Exorcism of Doubts. Encore
un titre tiroir avec un break Sabbathien au milieu ! Succulent !
Puis, mandale riffesque avec The Obsessed qui porte bien son nom ! Solos
de grandes classe et riff obsédant.To
Transcend Bitterness est dans la continuité du bonnard Legend : gros riffs
qui tâchent sur rythmique pachidermique ! Helpless, qui démarre tout en
douceur mais qui monte tout doucement (claviers et arpèges de guitares) avec un
riff de guitare maousse doomesque qui emporte tout sur son passage !
Deuxième pièce
épique : Breakdown. Deuxième sommet du disque, avec un départ mythique,
qui emporte bien vers le trip, pendant plus de 6mn ! Ensuite, c’est un
autre titre qui démarre : riffs lents et lourds… on entend les glissements
des doigts sur les cordes… Magnus est en totale transe… retour de chœurs
virilsjusqu’à cette fin avec violon !
Magnifique !
David Bowie –
Blackstar :
Un disque qui sort le
vendredi et le grand Bowie nous quitte deux jours plus tard. Quand j’ai appris
la nouvelle j’ai d’abord cru à une blague, ou à une mise en scène. C’est
presque ça ! On l’imagine lutter jusqu’au bout pour partir après la sortie
du disque.
Un disque « donné »
comme un dernier cadeau à ses fans ! Et quel cadeau ! Nous sommes à
des années lumières de tous ce que les artistes de sa génération encore en
activité, peuvent nous « offrir » actuellement (vous allez trouver
tout seul !). Pour cette œuvre de 7 titres, le boss s’est entouré de
pointure du Jazz et le résultat… est du Bowie.
Édition Vinyle de Blackstar
Du Bowie qui
rappelle la période Outside et Earthling, mais aussi la froideur de Hours par
moment. Le saxophone (l’instrument de prédilection de David) est le fil rouge
de ce disque, présent sur tous les titres, tour à tour discret ou partant dans
des délires free. La première plage, Blackstar, dure quasi 10mn. Ouverture comme
un songe… et cette voix inimitable, qui a peu bougée malgré les années. Un
titre assez Electro avec un break quasi Soul au milieu, comme un second titre
dans le titre. Troublant ! Ensuite 'Tis a Pity She Was a Whore, renoue avec
la période Drum & Bass de la deuxième moitié des années 90. Titre qui met
la pêche, joyeux, fougueux…
Ensuite, c’est
Lazarus, titre ultra prenant, tant au niveau de la musique, grave, douce, qu’au niveau
des paroles très glaçantes (et encore plus à postériori !!) :
Look up here, I'm in heaven Regarde là-haut, je suis au Paradis. I've got scars that can't be seen J'ai des cicatrices que l'on ne voit pas.
Ou encore :
Oh,
I'll be free Oh, je serai libre Just like that bluebird comme cet oiseau bleu. Oh, I'll be free Oh, je serai libre... Ain't that just like me ? Ça me ressemble bien, non ?
La musique est
sublime !
Seconde face
(oui, je parle du vinyle, édition superbe, que je conseille aux amateurs !),
avec Sue (Or In a Season of Crime). Ce morceau est apparu l’année dernière sur
la compilation Nothing Has Changed, plus Jazz classique et plus long. Ici, il
bastonne beaucoup plus. Plus sec, plus Rock, avec un passage quasi Metal. Frais !
Je préfère cette version, même si je trouvais très bien la première version.
Girl Loves Me, titre
avec rythmique martiale. Un poil inquiétant, menaçant et finalement encore une
grande réussite, avec David qui vocalise à merveille. Ensuite, c’est l’apaisé
(du moins au départ !) Dollar Days ! Le saxo de Donny McCaslin est
omniprésent sur quasi toute la durée du titre, avec un superbe final où la
guitare se lâche.
I Can't Give Everything Away, termine joyeusement le
disque. Oui, joyeux, c’est
le mot qui me vient à l’esprit quand j’entends ce titre. Comme si David, après
avoir fait le bilan et laissé les tourments, pouvait partir en paix. C’est
vraiment l’impression que laisse ce disque, alternant le chaud et le froid, et finalement,
nous laissant en joie.