Iggy Pop – Post Pop Depression :
Voilà une annonce de collaboration qui m’a fait de suite
bander ! Iggy Pop, parrain du Punk et du Rock le plus crasseux, faisant un
disque avec l’un de mes héros de jeunesse, Josh Homme, l’homme au parcours
impeccable. Un mec que je suis depuis Kyuss, que je n’ai jamais lâché et qui ne
m’a jamais déçu !
J’avoue, que j’ai mis pas mal de temps à amadouer ce
disque ! Parce que j’y retrouve beaucoup de passages qui me rappellent le
travail passé de Josh. Comment ne pas voir de parallèle entre Into The Hollow et American
Valhalla ; la fin orchestral de Sunday qui ressemble aux fins de titres de
certains QOTSA, le côté Rock « craspouille » comme peut
l’être …Like Clockwork… et je pourrai en trouver d’autres !
Mais, malgré ces éléments gênants (pour ma pomme), ce disque
est d’une classe impeccable et la qualité d’écriture fait la différence avec
beaucoup de sorties récentes. Iggy croone comme un beau diable avec un backing
band de haute volée : Dean Fertita, homme à tout faire chez QOTSA, ou Dead
Weather ; Matt Helders, génial marteleur chez les Arctic
Monkeys ; le grand rouquin en chef d’orchestre, avec sa guitare si
reconnaissable.
J’ai même pensé à une suite de The Idiot (comme beaucoup),
quasiment 40ans après. On y retrouve une ambiance poisseuse particulière, des
titres qui donnent envie de bouger son cul sur la piste tout en gardant un côté
dangereux. Mes coup de cœur sont : Sunday qui fait passer par tous les
états ; In the Lobby bancale mais terriblement attachante et complètement
déglinguée ; German Days hommage moqueur aux allemands ; et surtout
Paraguay, monstrueux titre qui termine en apothéose, une sorte de jam habitée
où Iggy déclame en parlant. Génial titre !
Pas la claque assurée (désirée !), mais un sacré putain de disque quand
même !
Black Mountain – IV :
Quatrième disque des canadiens et quel retour ! Le
précédent, Wilderness Heart, avait divisé les fans (moi j’aimais
beaucoup !). Avec IV, je pense que le groupe va de nouveau rassembler. On
retrouve ces riffs monolithiques mélangés à ces nappes de claviers Prog, et ces
deux voix si caractéristiques du groupe. La voix de Stephen McBean et celle d’Amber
Webber. J’ai toujours trouvé à cette dernière un timbre qui peut rappeler celui
de PJ
Ça commence par un titre marquant : Mother of the
Sun ! Tout y est ! Ambiance planante, riffs en plomb massif, solo de
gratte majestueux, variation des ambiances ! Ensuite, c’est
festival, avec de multiples moments marquants. Si la pochette et le titre du
disque révèle des hommages aux plus grands (selon ce que chacun va y
voir : IV qui rappelle Led Zep et Black Sab ; les flammes de Wish You
Were Here ; certaines pochette « baroques » de Hypgnosis…), la
musiques et ses ambiances sont parfois aussi connotées ((Over and Over) The
Chain pourrait être une suite à Shine On You Crazy Diamonds ).
Mais c’est toujours bien fait et avec la patte Black Mountain.
Une musique qui sent bon les seventies mais qui reste quand même très actuelle ! On oscille entre moment planant (Line Them All Up ; (Over and Over) The
Chain ; You Can Be Dream ; Crucify Me...), décharges d'énergie pures (Florian Saucer Attack ; Constellations ; ), petite bombe Pop (Cemetery Breeding) ou un peu tout ça à la fois (Mother of the Sun ; Defector ; Space to Backersfield) !
Je suis, encore une fois, sous le charme !
A très bientôt le Rockers !
Arno
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