Le 28 février, au Jardin de Verre, Cholet
Bon, je ne sais plus comment ou
par quel clic de mulot, je suis tombé sur cette date de concert de la Bouche à
l'Oreille (assoce de Cholet qui m’a permis de voir entre autres Ufomammut et les
Burnings Heads de très près !), mais ce fut une sorte de clic miraculeux.
« Mike Watt, c’est qui ? »
Alors, par où commencer ? Ce mec est une légende du Punk Hardcore des
Etats Unis et « accessoirement » le bassiste des Stooges. Pour la
petite histoire, au milieu des annés 90, il monte avec Jay Mascis (leader de
Dinosaur Jr) un groupe de reprise des Stooges. Ce groupe va tellement titiller
Scott et Ron Asheton (qui n’ont jamais eu que les Stooges comme réel groupe !
Bon, ils ont quand même cachetonné avec différents punkeux, après que Iggy ait
jeté l’éponge avec le groupe suite à l’échec commercial de Raw Power !!), qu'il va devenir carrément la réunion des Stooges avec Iggy
remplaçant Jay.
Mike devient officiellement le
bassiste de ce légendaire groupe, Dave Alexander, par la force des choses, ne
pouvant reprendre son poste.
C’est seulement un court résumé
de la carrière de cet homme vénéré par de nombreux groupes : les membres
de Nirvana, Red Hot, Pearl Jam… y a plein de vidéo sur YT à découvrir et un reportage sur Tracks.
Bon bref, me voilà parti en petite
sauterie avec deux potes, à 5mn de chez moi, voir cette légende vivante (ah ?
Je l’ai déjà dit ?)
L’Œillère
Arrivés sur place à la bourre (L’apéro
du vendredi soir + la bouffe avec les copains, c’est sacré !), le concert de L’Œillère,
artiste en solo et Bordelais, vient de commencer. Seul avec sa gratte électroacoustique,
il est perché sur la mezzanine avant l’entrée de la salle. Place exotique pour
un set exotique aussi. Le mec est habité et sort des putains de sons de sa
gratte amplifiés avec l’acoustique de l’entrée du Jardin de Verre. La première
bière passe comme une lettre à la poste.
Guess What
Second groupe et autre trip :
Guess What, entre en scène avec costumes et masques, genre secte azimutée !
Tout comme leur musique : un batteur trompettiste ( !?!) et un « homme
clavier » qui joue sur un vieux Korg, un petit Casio et qui souffle dans un Melodica. Il en sort de rythmes entrainants et une musique très originale où
se mélange rock, calypsos et thèmes orientalisant. Frais ! Un peu long,
mais frais !
Petit intermède de 15mn de l’Œillère
qui nous permet de faire un tour au merch bien fournis de musiques qui sortent
des sentiers battus (Secret Chiefs 3, Tomahawk, Thugs…)
Mike with Missingmen
Nous serons une petite 40aine de
pelos devant ce concert. Cholet, l’endormie n’est pas ce qu’on peut appeler une
ville rock & roll, mais les personnes présentes pourrons dire « j’y
étais ! ». Le power trio arrive sur scène et c’est partie pour 45mn
de musique Free Rock (comme on dit Free Jazz !). Des montagnes russes, des
breaks orgasmiques, une alternance d’ambiances entre chuchotements et
explosions telluriques. Difficile de relater ce moment, mais je peux dire que
le trip était bon. Les parties s’enchainent, pas de temps morts et jamais de
fin de titre pendant ce premier set (en fait ils ont joué en entier leur album Hyphenated-man. Un ensemble de scénettes qui peuvent rappeler le
débit d’un Franck Zappa !).
Ron Asheton sur la basse de Mike
Le charisme de Watt est naturel
et sa prestance, elle aussi, légendaire : grimaces, langue souvent sortie
et mouvement de balancier sur ses jambes écartées. Lorsque ces premières 45mn
se terminent, c’est la surprise ! Je n’ai pas vu le
temps passé et j’en redemande encore, comme les autres autour de moi, qui ont
tous la banane. Mike est vidé et usé, obligé d’être porté par ses potes.
Sous les clameurs, les trois ziquos
reviennent et c’est reparti pour plus de 15mn non-stop qui verra les premières
parties venir taper le bœuf.
Avec Guess What
Mike Watt lève sa basse et clame: “For the love
of Bass ! And now Mister John Coltrane !” et les premières notes de Love
Supreme nous arrivent dans les esgourdes ! Putain que s’est bon !!
Mike ramasse son instrument dans
son étui, prend son sac à dos et vient taper la causette et fait l’accolade à
ceux qu’il rencontre. Il croise sur son passage le copain Lolo qui vient se
faire signer les disques qu’il a topé au merch. Il finira par
trinquer avec nous et discutera « In English ». Nous sommes
encore sous le coup de ce mémorable concert et nous lui disons merci pour cette
belle soirée. Un merci qu’il nous retourne en nous disant, en substance, que ce
soir, et globalement en Europe, le public est focalisé sur la musique à la
différence des States où il y a toujours des bruits parasites et autres
"connards" qui parlent fort.
Lolo + Watt
Je suis passé à mon tour, acheter
deux skeud des Missingmen et j’ai retrouvé Mike affalé sur une chaise à signer
ses disques. Dernier échange avec ce mec cool : « Thanks » qu’il
me dit en rendant mes disques signés. Et moi de lui dire : « No thank
you, I think you’re a legend ! », lui « Ho ! » surpris
et la main sur le cœur. Et moi de renchérir : « Hey, tu as joué avec
Scott, Ron et Iggy !! » et il me prend la main et me dit : « Stooges
forever !! »
Merci Monsieur pour ce moment qui
restera inoubliable.
A bientôt, rockers des villes et
des champs !
Arno
quelle chance d'avoir rencontré Mike Watt!!
RépondreSupprimerj'ai failli le voir cette année à Honfleur, malheureusement j'ai eu un empêchement.
Oui ce fut un grand moment ! Je pense que tu pourras le revoir dans notre contrée ! Il a fortement apprécié cette tournée et le public Européen !
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