Triggerfinger
– By Absence Of The Sun:
Les Belges sont très forts en Rock & Roll ! Encore
une fois, la preuve est faite avec Triggerfinger. Trio Stoner, mais pas que !
En effet, on peut déceler dans leur musique, du QOTSA bien rentre dedans, mais
aussi l’influences des grands du Rock (voir le très Bowie « from Berlin »
Off The Rack). Aussi, le groupe possède un élément qui les démarque de nombreux
acteurs du genre : une voix ! Une vraie voix puissante, chaude, une avec
du coffre et charnue (qui peut rappeler par moments la voix d’Ian Astbury du
Cult)
Les moments forts du disque sont légions : The Game en
intro bien massive ; Perfect Match « dansant » ; By Absence
Of The Sun groovy et entrainant ; Big Hole avec son riff bien poisseux ;
la hyper puissante Black Panic avec ce passage gras et orgasmique (!!!) à partir
du milieu du titre ; ... And There She Was, Lying In The Wait très
Stoner/Rock & Roll, Splendor In The Grass zen Classic Rock ; Master
Of All Fears dense et sauvage pour bien terminer… bref, je pourrais tous les
citer, tellement nous avons ici à faire à un disque de grande qualité (et
la production est clinquante !). Enfin, c’est encore un album qui prend du
volume au fil des écoutes. Les titres s’imprègnent doucement dans votre tête et
ne seront pas prêtes d’en sortir. Grand disque, et pour les gens du coin d’Angers,
un groupe à ne pas louper en octobre au Chabada.
Fire! Orchestra
- Enter:
Encore une découverte Grandes Z’oreilles (merci,
bande de vils tentateurs) ! Un disque ovni qui brasse tous les genres de
musique (Jazz, Rock, Garage Rock, Noise…), qui dézingue toutes barrières et
chapelles, composé de 4 parties mais c’est surtout un « ensemble » d’une
cinquantaine de minutes qui fait perdre tous ses repères.
Projet qui comporte une trentaine de musiciens (!!!), Fire !
Orchestra est à la base un trio (Fire !) qui est composé du saxophoniste Mats
Gustafsson, Johan Berthling (bassiste) and Andreas Werliin (batteur) et qui
forment aussi le projet The Thing.
Ici on ne sait pas si c’est du live, du studio, de l’impro,
de la musique composée (sûrement tout ça à la fois !) et les parties s’enchainent,
s’imbriquent entre elles comme par magie. Le seul fil conducteur sera l’intro
et la fin du disque où le même thème sera repris. D’ailleurs sur celui-ci, on croit
entendre Beth Gibbons (Portishead) chantant dans un petit bouge. Un
moment de calme avant la tempête, une vraie explosion des sens avec des
entrelacs de voix et d’instruments, des
cris (à la Iggy sous speed), des saxos stridents et complètement « libres »,
cette rythmique à la fois chaude et froide, des parties entre ambiant et expérimental,
en passant par du Noise bien destroy…
Sensations pas simples à décrire, mais ce disque, bien que
difficile à appréhender en peu d’écoutes, me subjugue et m’a complètement
retourné !
Prong - Ruining
lives:
Quelle pochette immonde ! Mais !! Mais… ce ne
serait pas un trident avec un œil accroché dedans ??
Si si !! Le nouveau disque de Tommy Victor et sa bande.
Un Thrash Metal de bon aloi avec riffs tranchants et refrains à chanter. Un
album bien furieux (The Barriers et The Book Of Change !!!) qui laisse des
traces dans votre cerveau dès la première écoute.
Ici pas de bidouillages indus comme sur les classiques
Cleansing et Rude Awakening, juste des nerfs et la preuve que Victor sait
toujours écrire de bonnes chansons.
Si vous aimez ce genre de musique, vous ne pourrez pas
rester indifférents à Turnover, Windows Shut, Remove, Separate Self, Chamber Of
Thought (bien violent !) ou le final Limitations And Validations.
Bon la patte Prong est bien là : voir le titre Absence
Of Lives ou Self Will Not Riot qui n’auraient pas dépareillé sur les vieux
albums.
Du coup, je suis encore très impressionné par la faculté qu’a
Victor pour trouver ces mélodies marquantes avec toujours cette marque
de fabrique, et sans jamais lasser. Pas d’originalités notables avec The
Ruinning Lives, mais Prong prouve que l’on peut toujours compter sur son Power
Thrash pour nous botter le derrière et(/ou) nous faire grimper aux murs.
A bientôt, amis rockers !
Arno