Calexico - Edge of the Sun
Father John Misty - I Love You, Honeybear
Deux disques ! Deux albums qui vont vous faire voyager, sans bouger de votre salon.
On ne présente plus Calexico, groupe de Joey Burns et John Convertino qui mélange diverses musiques (Folk, Rock, Mariachi, Country...) et qui propose une Americana assez singulière. Algiers (2013), l'avant dernier, insistait sur le côté Folk du groupe et une ambiance plus "noire", moins joyeuse. Superbe disque que je prends toujours autant de plaisir à écouter. Edge of the Sun, est plutôt un condensé de la musique du groupe, avec quelques touches Electro, bien amenées.
Derrière le blase Father John Misty (FJM), se cache Josh Tillman , ancien batteur des Fleets Foxes (auteurs de deux superbes disques) avec une voix lumineuse. C'est le second disque du monsieur. Le premier, Fear Fun, est aussi hautement recommandable.
Au niveau des ressemblances, on pourrait dire, déjà, que les deux premiers titres de FJM ne dépareillerai pas sur un album de Calexico. En effet, les arrangements, les trompettes, nous ramènent près de la frontière Mexicaine. C'est plaisant et l'interprétation est parfaite.
Albums qui ne s'apprécient pas en seulement une écoute. Les arrangements prennent plus d'ampleur, les richesses et autres trouvailles sonores apparaissent et deviennent évidence. De nombreux instruments sont utilisés. Les deux disques font étal de la profondeur de la musique Américaine, entre "Folklore" (sans péjoration !), Rock, Blues, Country...Calexico s'essayant même au "Reggae Mariachi" (Moon Never Rises) et ça sonne plutôt bien. Autre chose aussi, la variété des ambiances présente dans ces deux œuvres : entre "luxuriance" et épure totale. Voir la ritournelle Electro (True Affection) de Tilllman, bombe mélodique qui tranche avec le charme sixty de The Night Josh Tillman Came to Our Apt. ou le Rock entrainant de The Ideal Husband, tout en réussisant l'exploit d'être crédible dans les deux genres.
I Love You Honeybear est le genre de disque qui s'impose dans la durée. Une drogue bien dosée dont ont découvre encore des choses, même après une trentaine d'écoutes. Un travail d'orfèvre ! Et puis, il possède aussi le secret des grands albums : des chansons imparables. Et Bored in the USA se pose là : une chanson triste comme la pluie, où Tillman parle des lendemains difficiles du "Rêve Américain" (Subprimes, chômage, expulsions...) avec ses rires enregistrés glaçants ! Un bijou d'écriture. Comme si ça ne suffisait pas, Josh nous achève avec Holy Shit, superbe chanson qui démarre piano/guitare acoustique, portée par cette superbe voix qui n'a pas fini de vous faire complètement chavirer. Titre qui prend son envol avec de luxueux arrangements de cordes. Magnifique et renversant ! Ne pas oublier non plus les interventions mesurées de Jonathan Wilson, producteur, à la gratte. Quand on connait le toucher exceptionnel du Monsieur... Ici, il est relativement discret, mais illumine quelques titres de sa maestria.
En ce qui concerne les différences, Calexico délivre une poignée de titres instrumentaux (Coyoacàn, Rosco y Pancetta), et multiplie les invités (Sam Beam, Ben Bridwell, Nick Urata, Carla Morrison et Gaby Moreno) qui accompagnent la belle voix de Burns, alors que Tillman assure seul les parties vocales sur son disque. Le FJM est peut être un peu plus homogène, alors que Edge of the Sun varies les humeurs et les changements de rythmes.
Bref, tout ça pour dire que si vous aimez l'Amérique pour sa diversité, pour cette propension à vous faire vous évader, ces deux disques sont pour vous. Le temps s'arrête lorsque votre platine les joue. Privilégier la version Deluxe de Edge of the Sun, qui comporte six titres en plus, qui ne dénaturent en aucun cas l'album simple. Sinon, Father John Misty sera en octobre au Stéréolux à Nantes, et il y de fortes chances que j'y soit.
A très bientôt les amis rockers !
Arno
I Love You Honeybear est le genre de disque qui s'impose dans la durée. Une drogue bien dosée dont ont découvre encore des choses, même après une trentaine d'écoutes. Un travail d'orfèvre ! Et puis, il possède aussi le secret des grands albums : des chansons imparables. Et Bored in the USA se pose là : une chanson triste comme la pluie, où Tillman parle des lendemains difficiles du "Rêve Américain" (Subprimes, chômage, expulsions...) avec ses rires enregistrés glaçants ! Un bijou d'écriture. Comme si ça ne suffisait pas, Josh nous achève avec Holy Shit, superbe chanson qui démarre piano/guitare acoustique, portée par cette superbe voix qui n'a pas fini de vous faire complètement chavirer. Titre qui prend son envol avec de luxueux arrangements de cordes. Magnifique et renversant ! Ne pas oublier non plus les interventions mesurées de Jonathan Wilson, producteur, à la gratte. Quand on connait le toucher exceptionnel du Monsieur... Ici, il est relativement discret, mais illumine quelques titres de sa maestria.
En ce qui concerne les différences, Calexico délivre une poignée de titres instrumentaux (Coyoacàn, Rosco y Pancetta), et multiplie les invités (Sam Beam, Ben Bridwell, Nick Urata, Carla Morrison et Gaby Moreno) qui accompagnent la belle voix de Burns, alors que Tillman assure seul les parties vocales sur son disque. Le FJM est peut être un peu plus homogène, alors que Edge of the Sun varies les humeurs et les changements de rythmes.
Bref, tout ça pour dire que si vous aimez l'Amérique pour sa diversité, pour cette propension à vous faire vous évader, ces deux disques sont pour vous. Le temps s'arrête lorsque votre platine les joue. Privilégier la version Deluxe de Edge of the Sun, qui comporte six titres en plus, qui ne dénaturent en aucun cas l'album simple. Sinon, Father John Misty sera en octobre au Stéréolux à Nantes, et il y de fortes chances que j'y soit.
A très bientôt les amis rockers !
Arno
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