samedi 27 juin 2015

Hellfest 2015




Préambule : Il faut dire, avant de commencer ce récit de trois jours, que je n’étais pas plus excité que ça suite à l’annonce de la programmation définitive, en décembre. A part quelques incontournables (Mastodon, Faith No More, le retour de L7…) et quelques groupes méconnus de Stoner (Rahhh Elder !), qui me faisait grosse envie ! Mais quand on prend son pass 3 jours « à l’aveugle » depuis trois années, on sait qu’un Hellfest réserve des surprises et beaucoup de découvertes. Et je dois dire que cette édition des 10 ans, fut riche en émotions. D’abord, l’entrée sur le site fait son petit effet : vue sur le cercueil spot de skate et le module bar/snack scorpion devant le Temple et l’Altar, devenues avec la Valley, de grandes tentes, bien larges et surtout sans poteaux qui coupent la vue lorsque l’on est de côté ! Rien que pour ça, bravo l’orga ! Allez, c'est parti ??


Vendredi 19 juin :

                Premier jour et premières déconvenues ! Mon plan parking n’est plus un bon plan : à la place de 5mn à pied, la suppression de la passerelle maudite de l’année dernière, nous fait faire un détour de plusieurs kilomètres. Après la pose du bracelet tant convoité, grosse queue devant la fameuse cathédrale complètement relookée (superbe, voir première photo !!), nous faisant louper Glowsun. Tant pis, après ce faux départ, nous faisons, avec cousin Seb, la petite visite du site à Pascal, puceau du Fest, émerveillé par la beauté des lieux ! Une première bière à la main !


                Allez, direction la Valley pour voir ce que propose Midnight Ghost Train. En fait un Stoner bas du front avec voix délicate et vomie littéralement dans le micro. Mouais, bof ! Direction Main Stage 1, et ses supers larges grands écrans, pour voir les vieilles gloires du Hard Rock français : Vulcain ! Bonne idée et bonne découverte ! A l’ancienne, avec des passages Thrash et un chant scandé dans la langue de Molière. Ça joue sévère et le power trio fait l’unanimité avec ses trente années de carrière derrière lui et une Digue du Cul appropriée au lieu, à la fin du set. Belle surprise !

                On bouge voir Samsara Blues Experiment sous la Valley. Encore un power trio qui arrache et qui propose un Desert Rock bien adapté au temps. Le son est limpide ! Il faut 5 petites minutes aux ingés son pour régler parfaitement les trois musiciens. Good Trip !


                Petite pause avant de retrouver les Suédois de Truckfigthers qui commence le set avec leur classique incontournable Desert Cruiser ! Et il n’y a pas mieux pour vous mettre dans le bain de leur Stoner gorgé de soleil Californien. Dango (guitare et torse nu) saute partout et met le public à genou. Il faut voir cette « nouvelle » Valley qui bouge, danse, saute partout comme un seul homme. Le son est parfait, encore une fois ! Et voilà notre première gifle du weekend.


                On se remet tranquillement de cette tempête et nous nous dirigeons vers la Main Stage 2, car du très bon son sort des enceint. Totale découverte de Godsmack et deuxième gifle de la journée ! Metal qui sent le Metallica post Black Album bien gras, le chanteur ayant aussi quelques intonations à la James Hetfield. Malgré notre éloignement, nous passons un excellent moment bénéficiant de l’excellent son qui sort des retours et avec les écrans géants qui permettent de ne pas louper une miette de cette excellente prestation.

                Nous restons au même endroit pour rigoler devant Billy Idol ! Rigoler, parce que le premier titre Rock FM est massacré par Billy et nous avons peur à une prestation dégoulinant de sucre très 80’s. Bon, nous n’avons pas rigolé bien longtemps : Idol, malgré ce départ raté, se chaufferapidement la voix et montre qu’il a plutôt bien vieillit (malgré sa tronche liftée de partout !). Il est bien entouré par un groupe qui fait mieux que le job (et Steve Stevens à la guitare), avec des claviers qui restent suffisamment en retrait. Les Dancing With Myself, White Wedding et autre Flesh For Fantasy faisant grand effets sur les quarantenaires (hein les gars !!) et un LA Woman revisité en Hellfest Woman, pour se mettre la foule dans la poche ! Sympa.


                Un petit tour voir High on Fire, qui confirme que je ne suis pas compatible avec ce groupe. Matt Pike, que j’adore avec Sleep, à un chant qui va bien avec la musique abrasive, du genre Stoner & Roll, mais qui ne passe pas bien dans mes oreilles… Tant Pis. Allez, il est temps d’aller voir (pour une dernière fois ?) la légende Lemmy et se rendre compte de son état de santé. Aïe ! Il ne va pas fort, le mec. Dee et Cambell ont beau faire le job, le cœur ni est plus ! Enfin, plutôt le corps ! Bon, la fin du set avec les incontournables Ace Of Spades et Overkill rattrapent (un peu) le coup. Il m’a fait de la peine le Lemmy

                Avec Alice Cooper, c’est l’inverse ! Le pépère ne fait pas son âge et propose un Classic Metal efficace, fait pour les foules. Pas le temps de vraiment se mettre dans le bain : je veux être bien placé pour Mastodon !

Troy (Mastodon)

                Raaaahhhh Mastodon en live, avec quelques appréhensions tout de même, le groupe n’étant pas toujours aussi propre que sur disque, surtout niveau voix ! Bon, cette relative inquiétude fut balayée dès les premières minutes de Tread Lightly ! Le son est ENORME, Compact, mais bien intelligible. Et surtout les trois chanteurs (Brann, Brent et Troy) sont au top ce soir ! Grosses baffes dans nos faces avec une setlist pointue et bien velue . Je confirme que The Motherload est un tube (que toute l’assistance reprend en cœur), que les deux derniers disques possèdes des joyaux (Once More 'Round the Sun, High Road, Chimes at Midnight, Black Tongue…) et que Bladecatcher, Megalodon et Crystal Skull sont des compositions géniales qui réveilleraient un mort ! Seul petite déception : pas d’extrait du génial Cracke The Skye ! Mais bon, le show est d’un tel niveau, qu’ils sont pardonnés.

                Faut se remettre de nos émotions autour d’une bière… On finit tranquille la journée avec 10 mn de Woven Hand, étonnement inaudibles sous la Valley. Et il n’y a rien à faire : je suis totalement hermétique aux incantations de David Eugene Edwards… Un petit tour à la Warzone pour voir que les Dead Kennedys sont encore vert, mais aussi très répétitifs. Sympa quand même ! Un détour au bar à Muscadet nous sera fatal, pour terminer cette journée très dense. Repus, chauds, mais heureux comme des papes !

Samedi 20 juin :

                Je me remets difficilement de cette première journée de Fest : petite nuit et mal de tête… Bon premier concert est à 11h40. Ce groupe, je le réclame depuis que je me suis pris la claque Dead Roots Stirring. Elder à sorti, en cette année 2011, un chef d’œuvre du genre Stoner/Doom, avec de longs titres aux multiples changements de rythme et d’une richesse qui les mets clairement au-dessus du panier. Donc, dès les premières notes de Gemini, je suis pris d’une joie intense ! Onze minutes de bonheur pur ! Sachant que le set des Bostoniens ne dure que seulement 30mn… Trois titres (deux du dernier album Lore) qui nous ont simplement chauffés. Excellente concert et heureux d’avoir pu voir cette prestation de feu ! Ils reviennent à Nantes en juillet. Assurément à ne pas louper.


                Nous avons vu la fin du show des Butcher Babies, plus agréable à regarder qu’à entendre… La deuxième surprise du weekend suit : la découverte des Irlandais The Answer. Groupe qui fait penser aux groupes Hard Rock des 70’s, Purple et Zeppelin en tête. Rythmique impeccable, guitariste virtuose et chanteur charismatique à voix aigüe.  Le public est charmé par ces riffs imparables et ces refrains à chanter. Un groupe que je compte bien découvrir plus attentivement.

 The Wounded King

                Retour sous la Valley pour aller voir The Wounded King qui pratique un Doom à l’ancienne. A savoir des gros riffs bien lents avec la rythmique pachydermique qui va bien et un chanteur à la voix clair. Excellente prestation, mais j’ai trouvé certains passages trop long, par moment. En tout cas, le chanteur possède une certaine prestance et le son qui se dégage des enceintes, fait passer un très agréable moment.

 ASG



                Il fait très chaud ce samedi et comme nous nous préparons à un long périple d’enchainements de concerts, nous décidons d’attendre bien sagement et bien placés, le passage du groupe ASG. Les Américains sont adeptes d’un Stoner burné à la Karma To Burn avec quelques pointes de Rock des plus énervés des groupes de Grunge des 90’s, le tout avec un chanteur charismatique : Jason, blond à la casquette vissée sur la tête, chant clair et qui sait crier fort aussi ! Ils vont nous faire un concert de feux dans cette Valley pleine comme un œuf, alternant les brûlots de leurs deux derniers excellents disques (Win Us Over et Blood Drive). Le summum étant la claque de fin Avalanche. On en n’aurait bien repris une ou deux autres bombes dans la tronche.

 ASG par ASG

                Nous nous dirigeons ensuite, bave aux lèvres et cœurs retournés, vers les Main Stages pour voir la fin des excellents Punk & Rolleux Suédois de Backyard Babies. Le groupe de Dregen (ex-Hellacopters) a l’air d’avoir bien plus à la foule massée devant la MS2. Ensuite, c’est au tour de Airbourne de fouler la MS1. Un show qui démarrent sous les meilleurs auspices : Joel O'Keeffe est prêts à tout défoncer avec son groupe. Pour ma part, après en avoir beaucoup entendu parler, je découvre ce groupe, bête de scène et dignes successeurs d’AC/DC, dans un Hard Rock plus dur. Grosse impression en tous cas, à peine gâché par une panne générale des enceintes. Les mecs continuent comme si de rien était, avec toujours le sourire aux lèvres. C’est ça le Rock & Roll.


                Pendant ce show, nous nous sommes rapprochés de la MS2, pour pouvoir en prendre plein la gueule devant L7. Les Californiennes viennent de se reformer avec la sautillante Jennifer Finch à la basse et au chant (et pied nus). Avec cette formation, à Clisson, elles vont balayer les titres de leur carrière de leurs trois excellents albums : Smell The Magic, Bricks are Heavy et Hungry for Stink. Oui, pas un seul extrait de leur chef d’œuvre The Beauty Process ! Mais bon, quand elles enfilent les perles comme ce samedi soir, on passe là-dessus : Shove, Deathwish, Everglade, Andres, Fuel My Fire, Shitlist… et j’en passe. Donita est affutée et au taquet ! Un vent Punk souffle au-dessus de nos tête à ce moment précis. Le son est bien crade, les filles sont décontractées et déconnent jusqu’à la fin du set : Suzy restant complètement bloquée sur deux notes (au feu, les pompiers !), avec Jennifer et Dee « obligées » de venir la chercher pour la « débrancher ». Fraiche et grisante prestation de ses show-women. (Show dispo ici pour combien de temps ? : http://concert.arte.tv/fr/l7-au-hellfest )


                Pas le temps de se remettre, que nous enchainons avec Slash qui va complètement enflammer la MS1 avec ses reprises des Guns, les impeccables Nightrain, You Could Be Mine, Sweet Child O’Mine et l’inévitable Paradise City. Slash joue comme sur disque, impressionnant et Myles Kennedy assure le job de frontman, les doigts dans le nez. A noter aussi, un Anatasia parfait, qui a comblé tous les gens présents.


                Nous allons voir une bonne partie du show de Killing Joke, avec son frontman (Jaz Coleman) toujours autant azimuté. C’est vrai que ce Post Punk fait son effet et réjouit les quarantenaires présents. Groupe à creuser.

Cracheur de feu avec Killing Joke

                Nous nous rendons compte du monde présent ce samedi, en essayant de nous restaurer et de bouger sur ce site : devant les MS, c’est bouché ; dans le bois, il y a foule ; impossible de trouver un point de restauration qui n’est pas saturé…


                Retour entre la MS1 et la MS2, bien placés pour voir le show des ZZTop ! Un spectacle différent de leur prestation d’il y a deux ans, même s’il on retrouve leurs classiques et quelques mimiques incontournable (les pas cadencés, les guitares en moumoute…). Toujours aussi impressionné par le son de gratte de Billy Gibbons, qui n’a pas pris une ride en 40 ans, la bonne humeur de Dusty et le flegme, même s’il maltraite les peaux de sa batterie, de Franck. Une Batterie, une Basse, une Batterie sont les recettes du Rock & Roll. La Grange et Tush en final ! Indémodable !!


                Place au clou de ce Fest 2015, pour ma part. Faith No More est dans la place et va prendre tout le monde à rebrousse-poil (comme d’hab’, vous me direz !). Déjà, c’est Motherfucker qui débute le set. Sur une scène dépourvue du noir habituel avec les groupes de Metal en général, blanche immaculée (certains amplis sont même recouvert d’un drap blanc) et jonchée de fleurs façon compositions  que l’on retrouve sur les tombes (mais très colorées). Tous les membres sont de blanc vêtus et assène ce Motherfucker, tiré du dernier disque, qui reste longtemps en tête. Ensuite, grande claques dans la gueule avec Be Aggressive et Caffeine imparables. Le son est parfait, Patton a une voix extraordinaire (on le savait, mais le voir en vrai, ce n’est pas la même chose), la rythmique de Gould et Bordin nous laboure le corps, Bottum assure le show et aux claviers, et enfin, Jon Hudson joue comme Jim Martin. Parfait !
                Prise de parole de Mike qui nous dit qu’ils emmerdent le Hellfest, car ils vont nous donner du Heavenfest. Et Evidence, avec cette ligne de basse qui ferait danser un mort, débute. Ceux qui ne connaissent pas le groupe ont dû avoir quelques sueurs… Interprétation au taquet avec un solo de Hudson lumineux. Les connaisseurs sont aux anges. J’en suis même putain d'ému ! Une autre baffe ensuite avec Epic et sa basse slappée ! ENORME ! Oui, j’utilise beaucoup de superlatifs, mais quand la qualité est au bout d’une telle attente et espérance, le résultat fait plus que mouche ! L’impression d’être là au bon moment, de faire partie d’un instant unique. Ensuite un nouvel extrait de Sol Invictus, Black Friday faussement bucolique, qui passe l’épreuve du live, finger in the nose. On sent que ces mecs s’éclatent.


                Black Friday a peine terminé, ce sont les premières note de piano de Everything's Ruined qui démarre. Frissons et moment jouissif. Patton va jouer avec le public, avant que Bordin ne commence l’intro du génial Midlife Crises : tout le monde saute comme des tarés. Le groupe s’arrête pour faire chanter le refrain au public ! Patton nous dit que c’est de la merde, avant qu’ils enchainent sur une relecture Soul du refrain, bien trippante, avant de finir normalement ce titre. Ouaouhhh ! Là, le riff de The Gentle Art of Making Enemies vient complètement terrasser l’auditoire. Je suis complètement dingue !! Ensuite nostalgie et encore un moment « Heavenfest », Easy, idem à l’original, que tout le public connait par cœur. Patton termine dans la fosse pour récupérer le T-shirt orange d’un gars chargé de la sécurité en fosse. Professionnel jusqu’au bout, il chante la fin du titre en changeant de T-shirt.
                Nouvel extrait du petit dernier, le bandant Separation Anxiety directement enchainé au malsain Cuckoo for Caca. Je bande !! Patton est incroyable avec cette alternance de cris complètement tarés. You can kill itttttttttttt !! Ensuite Matador joue aux montagnes russes avec le Fest. Ce nouveau titre est un futur classique, avec ses montées saisissantes. Petit intermède ou Patton et Bottum déconnent avec le public, essayant de parler en français. Mike est impressionné par le feu qui sort des bars. Ashes to Ashes et son riff de la mort suivi de Superhero, dernier single en date et efficace au possible. Couillus les mecs, de terminer leur première partie sur un nouveau titre.


                Rappel avec encore un nouvel extrait de Sol Invictus, Cone of Shame, et son riff de gratte bien prenant, alternance d’apaisement et de violence pure. We Care A Lot pour finir sur les titres « énervés » et hymne de leurs débuts. Le public danse ou saute partout. Ultime pied de nez de ces adeptes de la surprise (Surprise, You’re Dead !), le dernier titre est une reprise de Burt Bacharach (This Guy's in Love With You), qui consolide leur concept de « Heavenfest ». Gé-Ni-Al !!! (Prestation dispo ici : http://concert.arte.tv/fr/faith-no-more-au-hellfest )
                Putain de concert de la mort ! En remontant, j’ai entendu des mecs dire : « C’est quoi cette musique de pédés, pour finir leur concert ??? ». J’étais mort de rire ! Des gars qui ne connaissent pas bien ce groupe…


                La soirée n’est pas terminée : Triggerfinger est programmé à la Valley, pour nous botter le cul avant d’aller se rentrer. En effet, Black Panic d’entrée de jeu, ça énerve bien son monde. Les trois Belges sont toujours aussi classes : Costards et musique Stoner au menu. By Absence of The Sun, l’habité My Baby’s Got a Gun ou First Taste sont autant d’imparables bombes présentes sur leur setlist. Mario (toujours la banane !) nous fait encore le show ce soir : il mord une cymbale ; cogne avec sa tête une autre ; nous gratifie de son habituel solo de batterie gorgé de groove. Ceux qui ne connaissent pas Triggerfinger, auront dû prendre une belle gifle. Et, passe-droit improbable au Hellfest, les Trois zigues auront le droit de faire un rappel ! Exceptionnel, je vous dis !

 
                Deux concerts mémorables de suite ! Elle est pas belle la vie ??



Dimanche 21 juin :

                Une journée plus cool qui se profile ce matin. Je profite des premiers instants pour faire des affaires au Metal Market et voir du côté du Metal Corner. J’arrive pour voir la fin de Eths et le set des Thrashers suédois de The Haunted. Je ne suis pas fan de la voix, mais la musique est excellente.

 Red Fang en balance !


               
                Nous serons bien placés pour voir Red Fang sur la Main Stage 1. Ils font eux même leur balance et vont nous montrer qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un mur d’amplis derrière soit, pour faire un barouf de tous les diables. Set court, mais de prestige. Le monde est bien présent. Il faut dire qu’ils ont rempli comme un œuf l’ancienne tente de la Valley, déjà deux fois. Le public de Clisson sait bien à qui il a à faire. Le groupe de nerds va donc enfiler les perles : Wires, Malverde, Prehistoric Dog, Into The Eyes ou le désormais tube Blood Like Cream que tout le monde reprend en chœur… Les slams se multiplient sous le soleil déjà bien présent et le groupe nous donne la primeur d’un extrait, assez alléchant, de leur prochain disque. Putain de groupe de malade.

Délire total pendant Red Fang



                Ensuite, après m’être remis de Red Fang avec une bonne binouze, je vais pour la première fois du weekend sous l’Altar pour aller écouter Ne Obliviscaris, des Australien qui pratiquent un Metal Progressif inspiré. Bon moment, même si je dois dire que j’apprécie plus les nuances de leur musique, sur disque (surtout Portal Of I, d’ailleurs).

Ne Obliviscaris

                La Valley nous attend ensuite pour découvrir la musique pleine de finesse de Weadeater. Soit, un Stoner bien gras et bas du front, avec un batteur qui fait le show. En effet, sa batterie est placée de profil et il n’arrête jamais de lâcher ses baguettes autant main droite que main gauche. Le chanteur/bassiste meugle dans son micro entre deux rasades de Jack Daniels, qu’il nous expose fièrement. Et le guitariste assène sans fin des riffs lourds comme le plomb, accordé extrêmement bas. Ce n’est pas fin du tout, mais le voyage fonctionne bien, pour tous ceux qui se laissent porter. Bon trip !

 Weedeater

                Nous voulons aller faire un tour du côté de la Warzone pour découvrir les Ramoneurs de Ménhirs, mais le passage est impossible, dans cette partie du festival surpeuplé. Pas grave, il parait que au bout de deux morceaux tu as envie de péter leur boite à rythme. On graille et l’on prend les devants pour pouvoir aller voir les Wampas, dans de bonnes conditions.

 Didier emporté par la foule...

                Didier Wampas ! Un homme qui transpire le Punk et le Rock & Roll. Première fois que je voyais le bougre et je ne fus pas déçu du voyage. Ce mec est une pile électrique qui donne des sueurs aux techniciens, qui ne doivent pas le lâcher d’une semelle pour que le show se déroule sans encombre : il monte partout ; descend dans la fosse ; se retrouve à slamer avec sa guitare, sans sa guitare ; sur une chaise portée par le publique... Les Wampas font le spectacle jusqu’au bout, se retrouvant souvent à trois guitares, donnant de l’épaisseur à leur Rock énervé et moins simpliste qu’il n’y parait. Les classiques connus, sont de la partie (Rimini, Manu Chao, Ce soir c’est Noël, ou un titre que ne manquerai pas de me servir à l’avenir : C'est pas moi qui suis trop vieux, votre musique c'est vraiment de la merde !). Putain de bon moment, ou tout le monde se marre en voyant les pitreries du bonhomme : « taisez-vous, bande de métalleux avinés ! » Il terminera son concert en face de la scène, montant sur les tentes de bouffe, détruisant une cage avec un squelette dedans, avant de finir par copuler avec ce dernier ! Dingue, je vous dis. Didier Wampas est vraiment le roi !

 Seb, Lolo et Pakal avec la bête !

                Cool cool, la fin du fest, après la furie Wampas, c’est leur des rencontre entre Grandes Zoreilles avec Angrom, Ericochets et son poto, devant une bière. Bon moment à refaire les mecs ;)

St Vitus

                Il est temps d’aller voir une légende du Doom classique : St Vitus. Découverte, pour ma part de ce Doom habité à la Trouble et plombé à la Black Sabbath. Le son est encore une fois excellent et rend l’écoute passionnante. Même Phil Anselmo n’en perd pas une miette sur le côté de la scène. A creuser.


                Dernier concert pour ma part, Korn sur la MS1, qui fête les vingt ans de la sortie de leur premier disque. Donc ce soir c’est rêche pour les non-initiés : leur premier disque en intégralité plus deux autres titres au rappel ! Bon, moi, dès le départ et Blind, j’ai bien trippé ! J’adore la voix de cet excellent frontman de Jonathan Davis sur ce lit de lave en fusion, déversées par les membres du groupe. Et putain, ce batteur est impressionnant, avec sa frappe qui explose tout. Rappel avec les inévitables Falling Away From Me et Freak on a Leash. Moins bien qu’en 2013, mais très bon moment tout de même.

 Jonathan Davis, repu comme moi !

                Je fini ma soirée en attendant l’ami François et sa belle-sœur, qui n’ont réussi qu’à toper un pass une journée et qui veulent profiter pleinement de ce moment, coincé entre Nightwish (beuarkkk !) et In Extremo, groupe teuton qui fait du Metal Médiéval chanté en allemand. Original, mais ceci m’en touche une sans faire bouger l’autre. Il faut dire que je suis repu ! Encore un grand cru que ce Fest 2015 ! Je reviendrai l’année prochaine, tiens !!

Bises à vous les rockers !

Arno

jeudi 11 juin 2015

Faith No More & Alabama Shakes

Alabama Shakes - Sound and Color :


    Disque surprenant de ces derniers temps. Pourquoi ? Parce que le premier ne m'avait pas laissé de souvenirs impérissables, malgré ses qualités certaines. Avec Sound and Color, on peut dire que je kiffe grave. Entre délicatesse soul (Sound and Color) et rage contrôlée (voir ce râle introductif sur Don't Wanna Fight, premier single qui groove !). Faut dire qu'il est difficile de rester de marbre, face à la voix imparable de Brittany Howard. Puissance et chaleur, sont les mots qui résume le mieux l'organe de la dame qui, il y a encore 3 ans était encore factrice. Ici, c'est la patronne, qui impose son charisme et qui taquine aussi la guitare (voir leur prestation sur Canal+  : http://www.canalplus.fr/c-musique/c-musique/pid5043-album-de-la-semaine.html?vid=1254341 ). 


    Écoutez Dunes et son riff Zeppelinien, planant au dessus d'un titre au charme rétro.  Aussi Future People, et cette voix haut perchée mais complètement maitrisée ; The Greatest presque Punk, virant Rockab' ; Plus les deux pépites mid-tempo et très sensuelles que sont Gimme All Your Love et Gémini, magnifique titres, sublimés par cette production chaude. Une production qui sent les instruments vintages, les micros d'un autre âge et le travail à l'ancienne. Un disque qui mérite les bonnes critique et sa place de n°1 au Billboard Américain, fin avril. Amateurs de Blues et de Soul, essayez, vous succomberez !





Faith No More - Sol Invictus :


    L'évènement de l'année ! Un nouveau disque, qu'on attend (ou pas) depuis dix sept longues années et un passage au Hellfest, ce mois-ci !! Après s'être rassemblés en 2009 pour faire une série de concerts pour stopper net et, le croyons-nous, définitivement en 2012 : avis de décès du groupe posté sur le Facebook du combo ; Patton qui ne veut pas en parler en interview,... Donc, quelle surprise lorsque l'on nous a annoncé que FNM allait ressortir un nouveau disque. Et, moi qui n'en attendais pas grand chose, la mise en scène et le "teasing" avant sortie du disque ont commencés à bien m'exciter. Sans compter les deux extraits Motherfucker et Superhero, d'excellente facture. 


    Et voila Sol Invictus, qui arrive tout doucement sur notre platine, sans crier gare. Comme à chaque fois, avec ces mecs, la surprise est de mise. Jamais deux disques ne se ressemblent, même si c'est toujours du FNM tout craché. Déjà, premier repère et satisfaction : Mike Patton est encore et toujours un génial chanteur, qui passe de la voix presque minaude, à des hurlements venus d'outre-tombe, sans que ça ne semble lui poser problème. Ensuite, c'est un disque qui commence doucement avec Sol Invictus où le piano fait l'introduction ! D'ailleurs Roddy Bottum privilégie l'instrument à ses habituels sons de claviers, durant tous le disque. "Doucement", ça veut dire calmement, mais l'ambivalence des atmosphères est bien présente : batterie de Bordin et basse de Gould bien présentent. Bon, ça ne va pas durer longtemps, Patton hurlant comme un damné sur l'entrainant Superhero, nous ramenant en terrain connu ! Les phrasés de gratte de Jon Hudson, à la fin du titre, nous rappelant même le jeu typique de Jim Martin.


     Le groupe distille comme à son habitude, le chaud et le froid, entre calme et violence (Sunny Side Up, avec toujours ce piano omniprésent ; l'inquiétant et génialissime Cone of Shame ; le dansant Black Friday ; Rise of the Fall, sorte de Metal/Bastringue, un titre comme seul ce groupe peut en écrire). Un skud comme Separation Anxiety , prêt à exploser en concert. Motherfucker  avec son refrain qui va vous trotter dans la tête pendant un moment (ça c'est sûr !!). Le grandiose Matador qui est grandiloquent sans être ridicule et From the Dead, qui termine ce disque à la cool, et qui ressemble étrangement à Just a Man (qui termine King for a Day) ! Un album, comme chaque nouveau disque de FNM, difficile à amadouer d'une seule écoute. Mais le genre de drogue qui fait vite son effet !


    Seul reproche que l'on pourrait faire aux zigues, c'est on en n'aurait bien repris une paires de titres en plus ! Mais bon, selon Patton & Co, ils sont motivés et excités comme des puces à continuer de faire tourner la machine FNM. Ils auraient même du matos prêt pour faire un autre disque. Extra !!

    Je vous conseille de lire les excellentes interviews sur New Noise, de ce mois-ci, de Gould, Patton et Bottum. Vous verrez qu'ils sont devenus des vieux singes à qui l'on apprend pas à faire la grimace (impossible de vraiment savoir comment c'est décidé l'élaboration du disque) et apprendrez quelques histoires surprenantes : Bottum quasi absent des deux disques précédents, étant là mais sans vraiment participer ; que c'est le seul disque de FNM où ils prennent réellement plaisir à jouer ensemble, sans pression d'une maison de disque à leurs culs...

A bientôt, le vilains rockers !

Arno

mercredi 3 juin 2015

Torche - Watertank :

Le Ferrailleur, 1er juin !

Après, la gifle Floor le mois dernier, le parpaing dans la gueule façon Torche !

    Première baffe avec Watertank ! J'avais écouté quelques titres comme ça sur le net, mais il faut voir ce groupe, Nantais de surcroit, en live. Le groupe sort un nouveau disque ces prochains jours et en a joué une bonne partie hier soir. Un Stoner bien Metal, avec une frappe "chirurgicale" Hardcore. En effet, comment ne pas penser parfois aux riffs acérés d'un Helmet (Prong aussi), mais avec toujours un touche mélodique.


    Son massif et un chanteur avec une voix. Putain que ça fait du bien d'entendre ce genre de groupe, sans avoir un chanteur qui vomit dans son micro ! Une voix puissante avec un grain qui apporte encore plus d'assise au groupe (comme s'il en avait besoin, avec cette rythmique lourde et précise !).  Excellent ! J'ai hâte d'écouter leur petit dernier sur ma platine. A noter, les membres de Torche, juste à côté de nous, en train d'écouter et regarder le passage de Watertank sur scène. Le genre de choses qui se passent dans nos petites salles de concert. Pause Binouze et les Floridiens mettent 5 minutes à régler leurs instruments : efficacité maximale !!





    Ensuite donc, vient Torche ! Putain de groupe légendaire du genre Stoner/Metal ! Je devais avoir une de ces gueules, la première fois que j'ai entendu Meanderthal : c'est quoi ce truc  Shocked  C'est brutal, mais parfois doux comme une Pop song ! Le genre de groupe qui te garde les pieds bien ancrés en terre, pendant que ton esprit se barre allégrement dans d'autres mondes inexplorés. Le chaud et le froid, comme j'aime ! Voix "douce" et sons de guitare cristallins d'un côté, le plomb de l'autre. Steve Brooks (casquette, moustache, chant et guitare "pilonneuse" !), a encore amplifié avec Torche, ce qu'il a inventé avec Floor : oui, il y a une basse en plus, et le batteur est un putain de bûcheron !


    Un bûcheron qui maltraite ses peaux et ses cymbales comme un damné, gérant les nombreux breaks précis comme un chirurgien (on y revient !) avec un scalpel. Leur dernier disque est amplement représenté au milieux des "hits" du groupe (oui, ils ont quatre albums et de multiples EP, pour lancer une setlist dense, sans répits), et il fait plutôt bonne figure ce Restarter ! Le morceau/titre sera l'un des passages les plus marquants du concert et aussi leur désormais classique Annihilation Affair ! Un set sans quasiment de temps morts (même recette qu'avec Floor), qui nous laisse à terre ! Avec un rappel d'environ dix minutes, jouant avec nos perceptions : j'ai ressenti les coups des basses dans ma cage thoracique, à ce moment précis ! Fin du concert, sur un Harmonslaught d'anthologie ! Amen !


A bientôt, les rockers !

Arno