With the
Dead - With the Dead :
Jus Osborne, leader des Electric Wizard, s’est répandu
longuement dans la presse sur les éléments qui ont influencés l’élaboration de leur
excellent Time to Die, évoqué ici d’ailleurs ! Entre autres, il évoquait la
légèreté de la promotion de son ancienne maison de disque, Rise Above et des
mauvaises relations avec celle-ci.
Cette dernière est gérée par son ancien ami (normal !)
Lee Dorian, ancien leader du groupe culte Cathedral. Et With The Dead, c’est le
nouveau groupe de Lee Dorian, mais aussi de Mark Greening, excellent batteur,
viré, comme un malpropre, d’Electric Wizard pour incompatibilité d’humeur avec
la belle Liz Cunningam. Tim Bagshaw, ex-Electric Wizard aussi, complète le line-up
de ce super groupe.
Bon, si je ne vous ai pas perdu en route, vous avez compris
la situation, mais aussi que le disque de With the Dead est une pur bouffée de haine,
qui vient « caresser » vos oreilles. Un Electric Wizard (on n’en sort
pas !) avec Dorian derrière le micro. 6 titres qui suintent la morgue, la
violence et l’envie d’en découdre ! 6 longs morceaux extrêmement lourds,
gras et puissants ! Cette association est plus que bandante, sachant, en
plus, que Dorian avait dit qu’il abandonnait toute notion de groupe à l’avenir.
Il a modifié son propos récemment, en disant qu’il parlait de tournées, pas de
projets. Donc, profitons de cet entêtant disque (vous allez avoir longtemps en
tête le refrain du morceau titre et son riffs marquant comme un feutre indélébile !),
avant la suite, déjà envisagée.
Une chose à ajouter : si ces deux groupes ont la haine
comme moteur pour nous « pondre » de telles œuvres, alors qu’ils
continuent de se haïr comme ils le font !
Rover – Let It Glow :
Changement radical de style avec cette Pop de haute volée et
à la classe tout Anglo-saxonne. On le voyait en sorte de Beethoven moderne sur la pochette de son excellent premier disque et le voici en rocker stylé (trop peut être !), sur celle de son second disque.Oui, Rover alias Timothée Régnier pue la classe, et les
Bowie et autre Lennon sont parmi ses références. Le sens de l’arrangement
d’orfèvre de l’un et quelques intonations de voix de l’autre, la réverbe sur le
micro y étant pour beaucoup.
Mis à part ceci (vous trouverez sûrement d’autres
ressemblances !), Rover fait du Rover. Chanson en Anglais, mid tempo avec
ces variations de voix caractéristiques. Voix d’Ange capable de prouesses dans
les aigus, ou voix grave, charpentée, chaleureuse et qui marque tout autant. Des
titres arrangés avec finesse. Une finesse et des nuances dévoilées au fur et à
mesure des écoutes.
En effet, comme son premier disque, on peut mettre un
certain temps à saisir toutes les nuances de son écriture (ces multiples nappes
de claviers, ses arrangements d’une extrême richesse), même si deux titres vous
restent en tête immédiatement : Call My Name et son refrain appuyé par une
guitare électrifiée, et surtout, le morceau titre, Let It Glow, chanson à tiroir
qui démarre comme une balade au piano, pour finir comme une variation de Cargo
Culte, basse et guitares typiques de ce titre énormissime de Gainsbourg. D’ailleurs,
ce disque a été en partie enregistré dans le même studio que Melody Nelson.
Avec ces deux « accroches », le reste se révèle tout doucement, pour
ne plus vous quitter. Disque en dehors du temps, qui amène à la pause, au
recueillement. Sublime !
A bientôt les rockers des villes et des champs !
Arno
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