...Stéréolux Nantes, 26 mai 2016
Quatre groupes pour 16€ ! Autant dire peanuts, vu la
qualité des shows ! J’avais pris deux places pensant que ma moitié
viendrait voir les Limiñanas avec moi mais, vie mouvementée oblige, elle ne se
sentait pas en forme pour assurer ces presque 4
heures de concert. Au dernier moment, mon poto de Nantes, Lolo a répondu
présent ! Heureux de te revoir ma poule !
Premier groupe, Mujeres ! Les Espagnols enchainent leurs courts
titres de Pop musclée avec une certaine fraîcheur. Sympa, quoique un poil
répétitif !
Ensuite ce sont les Dizzy Brains qui montent sur scène et
qui vont foutre le feu à la salle micro du Stéréolux. The Dizzy Brains sont des
branleurs qui viennent de l’ile de Madagascar ! Ils sont passés au Petit
Journal, il y a quelques semaines, reportage en sus ! En gros, ils
commencent à plus que titiller le pouvoir en place, avec leurs chansons qui
parlent crûment de sexe et qui dénoncent la corruption qui règne dans le pays
ainsi que les politiciens véreux. Sur scène, c’est exactement comment devrait
toujours être le Rock & Roll : dangereux, frais, sexuel, sale,
instinctif, poseur….
Eddy, le frontman et chanteur/hurleur est un phénomène. Il
gueule, fixe de ses yeux noirs la foule, se déhanche comme le jeune Iggy, joue
de la langue comme Jagger et possède un charisme très affirmé. Musicalement
aussi, ça tient plus que la route. C’est du Rock ! Un poil Punk à la
Stooges ; Blues aussi parfois avec les phrasés typés du guitariste (qui
sololise a tout va et qui s’en sort comme un chef !). La rythmique est
solide ! Ça groove, flirtant sur certains titres avec le Funk ou la
Reggae. Bon, vous aurez compris que nous avons pris notre pied, et que vous
pouvez soutenir ce groupe en achetant leur disque qui vient de sortir ! Ça
tient plus que bien la route !
The Limiñanas © Villa Gianni
Après, je pars dans un autre monde ! Un monde où les
femmes ont des sacs Courrège pour fair leurs courses au Prisunic, où les mecs
roulent dans de belles italiennes, pour aller au festival psychédélique de
Liverpool ou rouler sur les étendues gorgées de soleil. Ouais, avec les Limiñanas, c’est le trip assuré. Un riff qui tourne en boucle, des rythmes
répétés, une voix sensuelle et chanteuse sexy (Nika Leeflang), des guitares doublées voir triplées, des claviers
vintages, une musique incomparable…
La batterie de Marie (Limiñanas) c’est une
grosse caisse plus une caisse claire et un tambourin fixé dessus ! Point
barre ! Ce qui fait une empreinte très personnelle à leur musique. Lionel (Limiñanas),
chef d’orchestre, balance ces riffs fuzzés et les autres brodent autour ! Ils
prennent du plaisir sur scène : Marie a toujours la banane ! Et si je
puis me permettre une toute petite critique : j’aurai bien aimé un petit talk over de la part de Lionel ! Très présent sur disque et une de leur
marque de fabrique, ça manque un tout petit peu sur scène.
The Limiñanas © Eric Guillaud
Sinon, on pense au Velvet, à Morricone, au Gainsbourg des
sixties, comme une pierre de plus au « Revival » Psyché qui sévit
dans tous les coins du monde actuellement. Je suis fan de ce groupe depuis ma
découverte de leur excellent Costa Blanca. J’ai ensuite remonté la source et
suivit leur exploits récents (disque instrumental avec Pascal Comelade et leur
excellent dernier album, Malamore (je vais bientôt en re-causer) !). Je suis devenu fan ! Ce soir,
les voir sur scène c’est géant ! J’ai attendu ce moment depuis longtemps. Et je ne suis pas déçu ! Au fur et à mesure du show, je me demande bien ce
qu’ils vont jouer de leur discographie déjà bien étoffée. Down Underground,
Liverpool, et les dernières pépites comme El Beach, Garden of Love (so
sexy !!), Malamore ou Prisunic, c’est le panard total. Merci, je peux
mourir tranquille, j’ai vu les Limiñanas (j’exagère mais putain, s’évader comme
ça, en ces moments troublés, c’est quelque chose de précieux !). Oui, le pied !
Faut que je me remette avec une petite binouze et
on a refait le monde avec Lolo. On a croisé l’ensemble du groupe qui trainait
derrière, près du merch. En partant vers la salle de concert pour voir la
suite, j’ai croisé les regards de Marie et Lionel ! J’ai levé le pouce
pour leur dire que c’était top, pour les remercier aussi. Un instant rare et
très particulier.
La suite c’est Frustration, groupe Punk des années 80, qui
s’est réactivé depuis quelques années. Plus typé deuxième vague Punk, avec
leurs claviers en avant, ça joue carré. C’est pas mal, mais je n’ai pas trop
accroché sur disque. Et puis je suis fatigué, et vieux, et un peu blasé. Ouais,
je m’en branle ! Ce soir, j’ai vu les Limiñanas !
A bientôt les amis rockers ! Il est temps d’aller se
baigner !
Arno
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