Pour la petite info, il n'y a pas de premier rang à la cité
des Congrès de Nantes ! Donc, concert de pacha au second rang avec un Wilson
parfois à un mètre de soi et un son d'enfer !
Mais avant tout cela, première partie minimaliste avec deux guitaristes (l’un à l’électro-acoustique
et voix, l’autre à l’électrique !) qui font une version épurée des groupes
Pop des années 80 (Tears for Fears, Lloyd Cole…ce genre !) ! Enfin, c’est ce que j’ai
ressenti à ce moment-là ! Un bon petit moment et une voix assez incroyable,
avec ce groupe dont je n’ai pas retenu le nom !
Passons aux choses sérieuses !
L’intro du concert, avec le film « Truth », est
glaçante, faisant contraste avec Nowhere Now qui est plutôt un titre guilleret
avec, dixit ma moitié, son passage Flashdance au milieu !
Le père Steven semble s'éclater comme un gamin sur scène,
avec ses musiciens ; il communique beaucoup (sur le fait qu'il n'aime pas les
salles avec publics assis, sur la guitare qui n'est plus présente dans la
musique grand public d'aujourd'hui...). Il a l’air de beaucoup chambrer mais sais
rester le chef d’orchestre, faisant l’autoritaire lorsqu’il demande à ses
ziquos de baisser le volume sur No Twilight Within the Courts of the Sun. C’est
une pile électrique sur scène, se baladant de long en large et en travers,
pieds nus ! Pas trop de mimiques avec ses mains comme sur ses dernières
vidéos en concert. Il faut dire qu’il a pratiquement toujours une guitare dans celle-ci. D’ailleurs,
lors de son speech sur la guitare moins présente en radio (en autres), il
explique qu’il préfère les solos de guitares qui sortent du cœur, de l’esprit,
plutôt que tous ces solos qui abondent sur YT, où il est bon ton de mettre le
plus de notes en moins de temps possible. Ensuite, il exécutera un solo sans
regarder les cordes de sa guitare pour, dit-il, le faire au feeling, plus
spontanément !
Ses ziquos sont des pointures (le contraire aurait été
étonnant !) : Nick Beggs, le "représentant féminin de la soirée" (dixit
Wilson, pour déconner, Beggs portant la tresse sur le coté !) est très
impressionnant sur scène enchainant les notes sur basses et Chapman Stick ;
Adam
Holzman aux clavier est un virtuose sans nous en mettre plein la vue ; Alex
Hutchings, aux grattes, est, ironiquement, du genre à jouer "beaucoup de notes
en un minimum de temps" mais cela reste très beau et souvent assez subtile ;
Craig Blundell, aux fûts, est du genre pieuvre avec beaucoup de feeling, aussi
à l’aise sur des parties Metal, que les parties Jazz ou plus Pop !
Nous avons eu quelques surprises concernent la setlist (et
surtout comparé aux shows précédents et à la setlist de Home Invasion : l'intro
de Index, avec tous les musiciens qui claquent des doigts, est excellente ; la
reprise du second acte avec No Twilight Within the Courts of the Sun, c'était
génial et techniquement impressionnant ; certains titres sont différents
des versions du live, ce qui laisse dire qu’ils improvisent un peu aussi… Le
son était moins "froid et clinique" que le rendu de Home Invasion (ce son de porc
lorsque Steven maltraite sa guitare pour la première fois !) et sa voix était
parfaite.
Les titres de To The Bone sont complètement taillés pour la
scène et je dirais même magnifiés en version live ! Pariah fait toujours
sont petit effet même si Ninet n’est présente que par l’image et sa voix enregistrées,
Refuge est poignante et prend encore plus d’ampleur avec ses images de plages
recouvertes d’effets personnel d’immigrants, Detonation et The Same Asylum as Before
très entrainantes… et les trois pièces de Hand.Cannot.Erase sont de putains de
classiques qui seront difficiles à déloger de ses setlists à l’avenir ! (En
plus de l’instrumental, "chute" de Hand, Vermillioncore assez exceptionnelle en
concert !)
Enfin, les titres de Porcupine Tree sont énaurmes ! Nous
en avons eu 4 ce soir-là : le délicat Lazarus, le nerveux The Creator Has
a Mastertape, le heavy/envoutant Sleep Together et le tube The Sound of Muzak
(plus Blackfield, du nom d’un autre de ses projets musicaux, en version épurée !).
Bref ce fut un excellent moment ! un peu plus de 2h30 de
musique qui nous ont emporté très loin ! En espérant qu'il ne remette pas 25
piges à revenir dans le coin !
Bises à vous les rockeuses et rockeurs, et à très bientôt
pour de nouvelles aventures en direct live de nos salles de spectacles !
Arno