samedi 3 janvier 2015

Julian Casablancas + The Voidz

Julian Casablancas + The Voidz - Tyranny :


    5 années après Phrazes For The Young, son premier disque solo (plus de moitié foiré, il faut le souligner !), et deux albums des Strokes (pas des plus passionnants pour Angles, même si je le trouve plutôt bon, et pour l'autre...pas grand chose à retenir !), Casablancas revient avec ce Tyranny qui fait saigner les oreilles.

    Un album entre attraction et répulsion.Un disque qui rassemble la rage décuplée des Strokes et l'Electro appuyée de Phrazes. Une mélodie caresse gentiment dans le sens du poil (l'inaugural Take Me In Your Army), quand tout à coup des dissonances viennent contrecarrer cette phase soi-disant apaisée. La façon de "détruire" consciemment toutes mélodies douces ou plages plus calmes, est assez sidérante. Il y aura toujours une guitare stridente ou un clavier Bontempi pour vous bousculer, sans compter sur la voix de Julian qui est vocoderisée, malaxée, saturée...


     Pas très avenant ou très attirant, me direz vous ! Oui, mais ce disque est une superbe réussite et un réel effort de groupe ! C'est Julian + The Voidz, comme les six doigts de la main ! Les mecs se sont éclaté en studio et ça s'entend ! Expérimentations, bidouillages, mélanges improbables... ils osent tout. Alors n'écoutez pas les critiques et certains pisse froid qui trouve ce disque trop bordélique. Le bordel c'est la vie, donc ce disque c'est la vie ! Faite de hauts, de bas, d'accès de rage, de moments apaisés... comme nos putains de vies quoi ! Si vous n'avez peur de rien, foncez !


    Rien que pour le titre Human Sadness, vous vous devez d'écouter ce skeud ! Une "pièce" teintée d'apocalypse, de plus de dix minutes, qui vous fera passer par tous les états. Une sacrée réussite ! Sans oublier les punkys, bien crades et entrainants que sont le violent M.Utually A.Ssured D.Estruction, le single Where No Eagles Fly, ou le complètement frappadingue Business Dog. Father Electricity tribal, qui fait bouger son boule et secouer la tête (comme le dansant et bien noir Johan Von Bronx qui suit !). Il y a aussi des curiosités attirantes comme le bancal Xerox, le troublé Dare I Care, le très ouaté typé 80's Nintendo Blood... Tout ce bazar ce termine avec Off To War... désaccordé et très désabusé, façon fin d'époque.


   Alors, il parait que ces brigands ont de quoi sortir un deuxième disque déjà terminé et Julian aimerait bien partir faire les festivals estivaux avec ses deux groupes en tournée commune. "Ce serait fun !!", dit-il !! Si les autres Strokes sont d'accord, ça pourrait faire une sacrée affiche. En tout cas ce Tyranny ne laissera pas indifférent et pour ceux qui se laisserons "prendre" par cette musique, ce disque restera important. Et pour les autres...

A bientôt.

Arno

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire