Graveyard - Innocence
and Decadence :
Les Suédois sont de retour avec leur dernier disque et une
précision d’horloger en ce qui concerne la régularité des livraisons de leurs
albums. Bon, aux premiers abords, on se dit que c’est un disque de plus de cet
excellent combo (en gros, une alternance de morceaux rageurs avec quelques
Blues bien lents, qui tâchent !), et puis, les multiples écoutes aidant,
on se dit que c’est encore tout bonnement excellent.
En plus, je trouve la deuxième moitié de ce disque encore
meilleure ; je trouve que l’ensemble de cet opus est plus « couillu »
(rien que le titre Hard-Headed, à prendre à froid, en pleine tronche !) ;
je trouve que le titre The Apple & The Tree à le goût des deux premiers
disques de Dire Straits (ce qui est un gros compliment de ma part !) ;
je trouve que les solos de grattes sont encore plus tranchants (si cela était
possible !) ; je trouve que
les deux derniers titres sont parfait pour « redescendre »
tranquillement ; je trouve que Joakim Nilsson chante encore mieux (si c’était
possible !)…
Seul bémol : pas de titre aussi emblématique que, au hasard,
un Slow Motion Countdown… pour l’instant !
Uncle Acid & The Deadbeats – The Night Creeper :
Bon, eux, c’est simple, je les adore ! Depuis la découverte
de Blood Lust, avant le raz de marée médiatique, sur le net, je fonds devant la
musique de ces mecs. Après l’excellent Mind Control, Uncle Acid récupère "ses"
Deadbeats (ne me demandez pas pourquoi), et The Night Creeper enfonce (défonce !!)
le clou. Comme je le disais lors de la chro du précédent disque, il y a une patte
Uncle Acid : Riffs lourds et Voix doublées, à la John Lennon, et gorgées d’écho !
On prend les mêmes ingrédients et on recommence !
Titres qui vous prennent par les burnes directs avec ces riffs impeccables
(rien que sur l’introductif Waiting For
Blood ou Pusher Man, mmmmmmmhhhhhhhh !!) et toujours un point d’orgue, un
incontournable, un monument… Ici, c’est le génial titre Slow Death qui a ce
rôle ! Une sorte de Road Trip à travers l’Angleterre, dont on sait que la
fin sera terrible. Une montée de quasiment 8mn, qui se termine les mains en
sang sur la gratte, à force de solos rageurs ; Putain que c’est bon !
Ah si !! Un seul défaut, le prix honteusement élevé de
l’édition vinyle.
The Dead Weather - Dodge and Burn :
Amateurs de Jack White, ce disque est fait pour vous !
Une sorte de pendant plus rock, plus poisseux et plus sale, à ses disques
solos. Alison Mosshart est encore plus sexy que d’habitude et les trois zigues
(White, Fertita et Lawrence) jouent sévère derrière ! Riffs acérés de
rigueur (Fertita jouent quasiment comme White), section rythmique imparable et
Alison qui gueule ou minaude, c'est selon, devant !
Une recette magique, et ce n’est pas I Feel Love (Every Million Miles), Buzzkill(er)
ou Let Me Through, faisant office de « présentation », qui vont casser
celle-ci ! Sinon, il y a le presque Rap Three Dollar Hat, où Jack chanterait
presque comme un lascar, qui surprend, au départ, coupé par un break au rythme effréné
avec Alison à la baguette ! Ouais, c’est un pur disque de Rock burné qui
tient la route de bout en bout et qui fait souvent bouger son boule. Jack et
Alison, entremêlent souvent leur voix, finalement assez proches (écoutez le
titre Open Up, Alison fait du White !) ou prennent chacun leur tour, le
lead ou les chœurs. Et ça fonctionne du tonnerre. A noter aussi, le surprenant
final apaisé (Impossible Winner, grande envolée mélancolique) qui tranche avec la rage de ce disque
impeccable.
Jean Louis Murat
& le Delano Orchestra – Live aux [Pias Nites] :
Alors... je me suis pris une méchante claque en découvrant
tardivement le dernier disque de Murat l’Auvergnat bougon, qui est une somme et qui s’appelle
Babel. Ce disque, sorte de road movie à travers la contrée Auvergnate, est d’une
insolente réussite. Varié, long et d’une richesse incroyable. Ces dernier jours
sort un EP de 5 titres enregistré Live aux [Pias Nites], il y a environ une
année.
Titres pour 35mn de bonheur, où
Murat est accompagné par le Delano Orchestra (son groupe sur Babel) qui
enrichit cette musique de cuivres (cette trompette omniprésente, excellente !)
et d’arrangements classieux. Entre Rocks efficaces (Blues du Cygne, Qu’est-ce qu’au
Fond du Coeur) et ambiances plus intimistes (Long John, Les Ronces), ce concert (incomplet), est fabuleux. Et ce Mujabe Ribe de près de 12mn, qui est à tomber
à la renverse !
Le seul défaut, s’il faut en trouver un, est que c’est trop
court !
A + les amis rockers !
Arno
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