vendredi 2 décembre 2016

Agnes Obel, Cité des Congrès, Nantes



Superbe ! Concert différent de celui très intimiste de sa précédente tournée de 2014 ! Ce soir, c'est quatre demoiselles qui accompagnent la belle Agnès. Des multi-instrumentistes (qui paraissent) chevronnées : percussions, clarinette, saxo, violon, deux violoncelles... et des boucles ! Elles utilisent quasiment toutes de loops qui rendent cette musique (moins organique qu'il y a deux ans) plus dense, parfois Electro, permettant des montées très puissantes, tant au niveau sonore qu'au niveau émotionnel !

L'autre point fort de ce fabuleux concert, bulle de sérénité dans cette période agitée, les harmonie vocales. Je doit dire que dès qu'elles ont chanté ensemble toutes les cinq, je me suis retrouvé complètement scotché à mon siège (Caro, Julia, Steph et Thomas, qui m'accompagnaient, aussi !). Véritablement divin ! Harmonie très travaillées qui prennent littéralement aux tripes ! Sur Golden Green le plaisir est décuplé !



Du coup, les titres du dernier disque sont sublimés (Familiar la claque, Trojan Horses avec le thème très "Exorciste" inquiétant puis puissant, It's Happening Again ciselé, et tous les nombreux (8 !) titres interprétés de Citizen of Glass). Ceux de Philharmonics et Aventine, prennent une nouvelle patine (Fuel To Fire renversant ; On Powdered Ground en final très délicat puis reversant, et terrassant) !

De plus, ce qui ne gâche rien, Agnes devient de plus en plus à l'aise, au fil du concert. Elle qui était quasi-mutique il y a deux ans (elle nous a dit qu'elle connaissait un période triste, à l'époque), s'est révélée plus bavarde (tout est relatif) et blagueuse ("Vous êtes très calmes ! Nous pouvons être plus Rock & Roll !"). Le hit Riverside, n'a pas été oublié, Agnes ralentissant l'arrivée du refrain pour nous donner encore plus de plaisir lorsqu'il arrive !



Bref, ce fut un moment tout en apesanteur. Une belle pause dans nos vies de dingues. Comme il y a deux ans mais différemment, avec une musique qui a pris de l'ampleur et avec des arrangements beaucoup plus riches.

A très bientôt, les doux rockeurs !

Arno

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