Ça commence au lycée, entre les discussions avec les potes à
la récré et celles, toujours avec les potes, dans nos chambres respectives avec
nos postes et pleins de bons disques pour compagnie. On découvre Black Sabbath
et on kiffe grave les Pink Floyd, en vinyles et cassettes de papa. Et là, en
refaisant le monde, on rêve à un groupe qui pourrait mélanger ce côté très
lourd d'un côté et cette manière de nous faire triper, partir loin, de
l'autre côté ! Un jour, Christophe je crois ou mon Lolo Pineau, me sort une
chronique dans un magasine (je ne sais plus lequel, Hard Rock peut être !).
En plus, la pochette est bien mystérieuse comme il faut ! C'est marqué,
dans mes vagues souvenirs, « Kyuss allie la lourdeur du Sabbath et le
psychédélisme du Floyd ! ».
Putain, on le tient ce groupe ! Virée à Angers avec
Lolo (Rouger) et Tof à la FNAC, mais je fais chou blanc ! Il est temps de sortir et
c'est la que je vois le Graal ! Le disque est posé sur le comptoir des
vendeurs, même pas encore étiqueté ! Je le prends en loucedé, même pas sûr
qu'il passe à la caisse. Je me souviendrais toujours de cette première écoute.
Je squatte la chambre de la frangine qui vient d'acquérir une chaîne qui crache
mieux que la mienne, tout en matant cette mystérieuse pochette (un panneau d’accueil
de la Sky Valley dans le désert Californien ; des éoliennes, un sol
désertique craquelé et des mecs assez banals en photo !) ! Et Gardenia
arrive dans les baffles ! Instantanément ma vie ne sera plus jamais la même !
Comme je le dis toujours : Kyuss, c'est de la lave en
fusion ! Batterie (Brant Bjork) extrêmement lourde chargée de cymbales
écrasées/matraquées ; basse (Scott Reeder) chaude, groovy, Heavy, caoutchouc ;
guitare (Josh Homme) qui délivre des riffs abrasifs, wah wah en feu et soli
reptiliens ; un chanteur (John Garcia) qui hurle à la mort, comme si sa
vie en dépendait !
Je disais donc, Gardenia déboule des enceintes et remplie la pièce de musique enveloppante ! Première gifle ! Attention, revers de claque : l'instrumental parfait, Asteroid (qui porte très bien son nom, tellement il t’atterri sur les pompes !) te lamine la tronche à coup de lattes ! Ça démarre mystérieux et une lame de fond te prend par surprise ! Je suis l'os dans la gueule d'un chien qui ne veut plus le lâcher ! T'es complètement détruit/HS et déboule Supa Scoopa and Mighty Scoop, qui te remet une bonne branlée. Un riff qui sera maintes et maintes fois copié sans être égalé, en plus des breaks lourds et groovy ! Un titre qui ne voudrait jamais s'arrêter avec sa fin répétée
Je disais donc, Gardenia déboule des enceintes et remplie la pièce de musique enveloppante ! Première gifle ! Attention, revers de claque : l'instrumental parfait, Asteroid (qui porte très bien son nom, tellement il t’atterri sur les pompes !) te lamine la tronche à coup de lattes ! Ça démarre mystérieux et une lame de fond te prend par surprise ! Je suis l'os dans la gueule d'un chien qui ne veut plus le lâcher ! T'es complètement détruit/HS et déboule Supa Scoopa and Mighty Scoop, qui te remet une bonne branlée. Un riff qui sera maintes et maintes fois copié sans être égalé, en plus des breaks lourds et groovy ! Un titre qui ne voudrait jamais s'arrêter avec sa fin répétée
Le disque est séparé en trois parties, un peu comme les
disques des 70’s genre concept-albums ! Là, ça semble plus être de la présentation !
Deuxième partie, donc ! 100° ! Court coup de trique efficace, avant
le morceau central et calme du disque ! Space Cadet, c'est le titre
habité, acoustique, autour du feu ! 7mn de calme avant un retour de
tempête ! Demon Cleaner arrive très lourd et hypnotique. Une sorte de hit,
s'il on peut dire !
La troisième partie est composée de 4 titres : l’épique Odyssey
(Ce « Fire on the Mountain !!! » quand cela reprend après le break !
C’est mémorable, immense, inoubliable, jubilatoire !) ; le brutal et Hardcore
Conan Troutman ; N.O., qui démarre, curieusement sautillant pour ensuite
groover sévère ; et le génial final qu'est Whitewater, une longue épopée de 9mn très
inspirée, dont on ne sort pas indemne ! Je ne parle pas du titre doo wap de
fin qui montre que le groupe s'amusait bien à l'époqu.
Un album qui laisse exsangue, mais heureux ! Un disque
qui a définitivement changé ma vie ! Et je peux vous dire que l'emploi de
cette phrase ici, n'est pas usurpé ! Un disque qui me fait toujours
le même effet à chaque nouvelle écoute
Josh Homme déclarera en interview qu'il n'avait jamais
écouté Black Sabbath (avant d'écrire les titres qu'il a signé pour le groupe),
que son kif à lui c'était le Hardcore ! C'est peut-être pour ça que la
musique de Kyuss reste aussi fraîche et habitée depuis ! Complètement unique
aussi ! Un magnum opus (encore !) qui m'a ouvert tout un horizon (allait arriver à suivre Fu Manchu, Karma to Burn, Acrimony, Spiritual Beggars...)
Ensuite, j'ai remonté la source et découvert les deux premiers disques : le vert et naïf, mais pas inintéressant Wretch et le précurseur de cette géniale production du désert estampillée Chris Goss, Blues for the Red Sun. Et puis, j'ai été cueilli direct avec le génial …And the Circus Leaves Town (qui est mon album préféré du groupe !), juste avant de pleurer lorsque le groupe a annoncé sa séparation quasiment dans la foulée ! Heureusement, tous les membres de Kyuss proposeront des projets intéressants par la suite ! Et puis, j'ai eu la chance de voir John Garcia, Brant Bjork et Nick Olivieri (premier bassiste du groupe sur les deux premiers albums) réactiver l'esprit du groupe le temps d'un concert mémorable au Hellfest. (Et l'année d'après, plus officiellement !).
A bientôt, pour la suite !
Arno
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