... La Rochelle, le 19 octobre
Allez, pour commencer on se remet 24 piges en arrière !
Je participe aux Eurockéennes de Belfort. Festival sur la presqu'île du Malsaucy, et l'un des plus importants (et anciens) festival de France ! Calexico est passé sur la plus petite scène et nous avons, avec le pote Antho, pris l'une des plus mémorable claque musicale de notre vie ! Le groupe vient de sortir le chef d’œuvre The Black Light mais n'est pas encore connu. Sur cette toute petite scène, ils vont nous faire voyager jusqu'à la frontière mexicaine. Une musique riche de diverses influences : country, surf music, mariachi, rock, indie, jazz... les musiciens ne joueront que des titres de cet énorme disque ! J'ai encore du mal, aujourd'hui, à me remettre de ce moment... des souvenirs qui resteront gravés à jamais dans le cortex.
The Black Light sera disque du mois chez Rock et Folk le mois suivant. Je me ruerai chez mon disquaire pour acheter cette précieuse galette ! Un album qui a changé ma vie et qui me retourne encore maintenant, Calexico traversant ma vie et mes souvenirs depuis cette année 1999. 24 ans après donc, j'ai fait 1h40 de route pour les revoir/retrouver de nouveaux ! La magie est toujours la même ! John et Joey n'ont pas trop bougé physiquement ! Leur musique est restée intacte, intemporelle, magnifique ! Il y a 24 ans, j'ai pris une claque et hier j'ai tendu l'autre joue ! Et j'ai adoré ça !
La 1ère partie Brian Lopez et... Joey Burns à la basse
Avec mon pote Cédric, fan comme moi de la première heure, on a bouffé quasiment 2h40 de Calexico : l'artiste en première partie, Brian Lopez faisant partie du line up de tournée du groupe ! Il a commencé seul avec une acoustique ! Il aune voix qui rappelle Jeff Buckley par moments. Il nous a scotché avec 2 titres tout seul avec sa gratte. Au troisième, voilà-t’y pas que Joey Burns (guitariste et co-leader de Calexico !) empoigne une basse pour l'accompagner ! Au 5ème, c'est John Convertino (Batteur/percussionniste et co-leader de vous savez quoi !) qui passe derrière la batterie + un autre ziquos à l'accordéon ! Là, c'est carrément la section rythmique de Calexico qui joue et c'est chaud comme la braise ! Le son est organique et pure ! Grande (très grande) émotion ! On sait d'ors et déjà que l'on va assister à un concert incroyable ! Il y a un nombre d'instruments incroyable au m² sur cette scène. Et il y a deux trompettes ! Géant !
"The guys from Calexico ,they're giving us the New american songbook." Robert Plant
Si l'immense Robert Plant l'a dit à la sortie de Feast of Wire, on peut prendre cette affirmation au sérieux ! Ce soir, Calexico fête les 20 ans de ce fabuleux disque ! Ils le jouent quasiment en entier devant un parterre complètement acquis à leur cause ! Un public à majorité cinquantenaire qui ne va pas en perdre une miette ! Ils sont 4 musiciens additionnels en plus de John et Joey ! Le nombre d'instruments au mètre carré est très impressionnant : marimbas, trompettes, pedal steel, percussions, claviers, basses et guitares, en plus de la batterie minimaliste (mais au combien efficiente !) de John ! D'ailleurs, ce dernier me fait penser à Charlie Watts : il ne fait pas de grandes gesticulations, joue de façon discrète avec une touche Jazz et avec un son facilement reconnaissable ! La classe à l'état pure !
Les patrons en action !
Le son est chaud et très organique ! Pas besoin de bouchons, c'est parfait ! l'alternance de titres instrumentaux et de titres chantés amène à l'évasion ! C'est bien simple, il y a eu de nombreux moments où je suis parti, avec l'impression d'être en lévitation loin de mon corps ! L'esprit divague alors que le corps reste bien encré. Ouais, la musique parfaite pour voyager, la Sirène étant délocalisée, le temps du concert, en Arizona au bord de la frontière Mexicaine. Les trompettes font bien le boulot à ce niveau... Les musiciens n'hésitent pas à étirer les chansons, à enchainer les titres originaux et les reprises (Not Even Stevie Nicks... fondue avec Love Will Tear Us Apart (de Joy Division)). La voix de Joey est intacte, avec ce grain si reconnaissable.
Au rappel, on entend un son de train au loin. C'est la géniale Minas de Cobre (For Better Metal) qui va commencer ! Un titre puissant et qui me fait un effet bœuf. Toutes trompette dehors ! Énorme ! Ensuite, le groupe puise dans ses albums plus récents (un titre de El Mirador (Harness the Wind), un autre de The Thread That Keeps Us (Flores y Tamales) et un plus ancien de Carried to Dust (Inspiración) et le premier rappel se termine ! Le public est encore très chaud, Joey nous ayant dit qu'il n'avait pas envie que cette soirée se termine !
Second rappel, c'est Cumbia de Dunde (Edge of The Sun) qui,va faire danser la salle. Les musiciens nous font la totale : "dialogues" d'instruments, solis divers et chant en espagnol ! C'est la fête ! L'assistance ne veux toujours pas laisser partir les boys. Joey revient seul à la sèche. Un discours sur sa tristesse de la situation mondiale actuelle et il enchaine sur Fortune Teller, du génial Algiers. Il est seul mais ce moment est d'une puissance ! Prêt à définitivement partir, l'un des trompetiste lui dit qu'ils peuvent jouer encore un autre titre, tous ensembles ! Quelle chance nous avons. La reprise des Minutmen (Corona) qui sonne terriblement Calexico à a sauce Country/Punk/Mariachi, nous accompagne vers les derniers (là c'est sûr !) instants du show ! Calexico est venu, a joué et a vaincu ! Quel putain de pied !!
Voilà, c'est fini. On va pas se dire au revoir...
Bientôt un dernier compte rendu de concert d'octobre avec les non-moins géniaux Rival Sons, pour les rockeuses et rockeurs !
Arno
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